"Chaque élève apporte son lot de bénéfices à la classe"

A Villaz-St-Pierre, 17 élèves ukrainiens ont intégré l'école primaire qui compte en tout 270 enfants. Les enfants s'y intègrent très bien.

Dans la classe de Marie Bachmann, deux élèves sont ukrainiens. © Vincent Dousse

Les élèves ukrainiens réfugiés dans notre canton s’habituent gentiment à leur nouvel environnement. Parmi les enfants qui ont rejoint l'école primaire de Villaz, il y a Nam. Il est arrivé d'Ukraine il y a deux mois environ, avec son ami Sacha. Pour leur professeure de classe, Marie Bachmann, l'intégration des deux élèves ukrainiens se passe très bien. Tous les enfants se sont pris au jeu de les accueillir. 

Arrivés en mai, Nam et Sacha ont déjà noué des amitiés. Leurs camarades de classes prennent soin de les aider, en vérifiant qu'ils ont bien compris une consigne, qu'ils possèdent le matériel nécessaire. Ils s'assurent qu'ils ne sont pas seuls à la récréation, en leur proposant de jouer au foot avec eux. Une élève apprécie particulièrement l'humour de Nam, un humour qui se manifeste principalement à travers des grimaces, en raison des difficultés que rencontrent encore les nouveaux venus à s'exprimer en français. Nam se dit en tout cas heureux, et ravi de pouvoir interagir avec ses camarades de classe.

"Des trésors d'imagination pour pallier au problème de communication"

Mathieu Gendre est le directeur de l'école de Villaz. Il remarque que si l'arrivée des élèves ukrainiens a concerné un grand nombre de classes et le corps enseignant, pour qui cela nécessite un grand travail de différenciation et d'adaptation, les élèves de Villaz ne semblent pas être bouleversés. Il faut dire que le Covid les a déjà bien rompus au changement. 

Pour les enseignants, la communication est l'obstacle principal. Un obstacle qu'ils dépassent en utilisant les outils numériques. En effet, les incompréhensions se règlent souvent à travers un traducteur numérique. Le directeur de l'école ne tarit pas d'éloges envers les enseignants, qu'il dit avoir vu développer "des trésors d'imagination pour pallier au problème de communication", en faisant référence notamment au recours au langage non-verbal.

Si, inévitablement, l'arrivée de ces élèves constitue une "source de stress" pour les enseignants, en raison de la charge de travail supplémentaire notamment, elle comporte également des avantages. Pour Marie Bachman, "chaque élève apporte son lot de bénéfices à la classe". Cette arrivée massive a apporté une autre bonne nouvelle, puisqu'elle a permis d'éviter au moins une fermeture de classe pour le mois de septembre, étant donné que les 17 élèves ukrainiens sont comptés pour la rentrée prochaine. 

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RadioFr. - Vincent Dousse / Adaptation web: Marc Schaller
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