Diffamation: président de Mass-Voll condamné
Le tribunal de district de Zurich a reconnu mercredi le président de Mass-Voll Nicolas Rimoldi coupable de diffamation. Il a été condamné à une peine pécuniaire avec sursis de 15 jours-amende à 30 francs.

Dans un message sur la plateforme X, Nicolas Rimoldi avait écrit que Hitler était le modèle de Nicola Siegrist, ancien président de la Jeunesse socialiste (JS).
Dès l'interrogatoire du matin, il est apparu que M. Rimoldi se doutait que les comparaisons avec Hitler pouvaient être passibles de poursuites pénales. "Je retire ce que j'ai dit au sujet de M. Siegrist et Hitler. Je me suis mal exprimé", a-t-il dit. Cela ne l'a pas aidé.
"Terroriste" et "ennemi de la Constitution"
Le tribunal a conclu que l'accusation de nazisme dépassait les limites de la liberté d'expression et devait donc être sanctionnée. Une autre série d'insultes comme celles de "terroriste" et "ennemi de la Constitution" n'ont en revanche pas été jugées punissables.
La retenue est de mise dans les débats politiques, a justifié le juge. Et d'ajouter: "Nous ne pouvons pas analyser chaque mot". Selon le Tribunal fédéral, les comparaisons avec Hitler sont toutefois clairement diffamatoires et donc punissables.
Le tribunal n'a suivi que partiellement les réquisitions du ministère public. Ce dernier avait requis une peine pécuniaire avec sursis de 30 jours-amende à 30 francs, soit le double de ce que le tribunal a décidé. Il demandait aussi une amende de 300 francs.
M. Rimoldi souhaite désormais attente les considérations écrites avant un éventuel recours à l'instance supérieure. Il a critiqué la Jeunesse socialiste, l'accusant d'abuser de la justice pour le "museler". Les jeunes socialistes ont utilisé les mêmes mots à son encontre, a-t-il rappelé.
Procès à venir à Berne
M. Rimoldi devra bientôt à nouveau faire face à la justice, cette fois-ci dans le canton de Berne, où la Jeunesse socialiste a également engagé des poursuites contre le président de Mass-Voll.
Nicolas Rimoldi, qui a notamment été vice-président des Jeunes libéraux-radicaux de Lucerne, était autrefois considéré comme un espoir de la relève au sein du parti. Cependant, pendant la pandémie de coronavirus, il s'est brouillé avec le PLR et a quitté le parti.
Cet été, M. Rimoldi a annoncé sa candidature à la présidence du PLR Suisse. Mais le parti ne veut plus avoir affaire à lui et a rejeté sa demande d'adhésion.