"Avec cette rencontre, mon combat a porté ses fruits"
Suite à la grève de la faim du Fribourgeois Guillermo Fernandez, les parlementaires ont rencontré des experts du climat. Interview.

C'est une première. Scientifiques et parlementaires fédéraux se sont rencontrés ce lundi pour se mettre au chevet de la planète. Cette rencontre a eu lieu grâce à la grève de la faim que le Fribourgeois Guillermo Fernandez s'est imposée en 2021. La présidente du Conseil national avait alors décidé d'organiser une rencontre, permettant ainsi aux chercheurs d'exposer les conséquences du changement climatique et de leur donner des pistes pour réduire ses effets.
Si la rencontre a été couronnée de succès selon Guillermo Fernandez, tous les parlementaires n'ont pas répondu présents: "Une fraction importante d'entre eux s'est montrée intéressée à connaître les paramètres du changement climatique. Ils ont pu apprendre quelles étaient les actions possibles pour ne pas léguer à leurs enfants un futur infernal. D'autres parlementaires en revanche ne se sentent pas préoccupés par ces enjeux", explique l'ancien gréviste de la faim.
Dialogue essentiel
Le dialogue entre science et politique est pourtant essentiel, explique pour sa part la conseillère aux États du Centre Isabelle Chassot. L'action de Guillermo Fernandez avait également pour objectif de montrer qu'agir, pour une raison ou pour une autre, était similaire d'un pays à l'autre. "Un papa en Suisse se retrouve dans une situation similaire à celle d’un papa en Ukraine. Et risquer sa vie pour donner un futur vivable à ses enfants, c’est l'ordre normal des choses", affirme ce dernier.
Le Fribourgeois préconise également de ne pas élire ceux qui ne se soucient pas outre mesure de ces problématiques. "Ça ne tient plus qu’à nous, en tant que citoyen responsable, de voter correctement pour les intérêts de nos enfants."