"Douce (R)évolution": un film d'école qui voit grand

Trois ans de travail, 50 élèves impliqués et 50'000 francs investis: en Veveyse, des collégiens signent un moyen-métrage ambitieux.

L’histoire ? Un couple amoureux décide de créer sa maisonnée tout en l’isolant du monde extérieur qui ne lui convient pas. Loin de tout, la petite famille dans la prairie fait son bonhomme de chemin vers la quête du bonheur. Mais, les trois enfants grandissent, et gentiment, l’isolement se fissure… © La Télé

Créer un film de A à Z, sans l’aide de professionnels? C’est le pari un peu fou lancé par deux enseignants du CO de la Veveyse à leurs élèves. Trois ans plus tard, 50'000 francs investis, une cinquantaine de jeunes impliqués… et "Douce (R)évolution" est enfin prêt à conquérir le grand écran.



L’histoire est "celle d’une famille isolée du monde, jusqu’au jour où la cadette part à la découverte de l’extérieur", résume Camille Schlegel, élève et monteuse du film. Elle connaît chaque plan par cœur puisqu’elle fait partie de l’équipe qui a façonné le récit image par image. "J’adore créer des histoires, alors c’est super intéressant", confie-t-elle.

Deux enseignants à la réalisation

Derrière ce projet pas comme les autres, deux professeurs: Fabrice Rossel et Stéphane Simonet. Leur ambition? Permettre aux élèves de découvrir chaque étape de la réalisation d’un film, de l’écriture à la projection. "On essaie de faire au mieux pour que de A à Z, les élèves soient impliqués", se réjouit Fabrice Rossel. "En tant que professeur, ça change un peu de ne pas être devant une classe mais tous ensemble dans le même projet."

Le projet s’est déroulé en deux temps. Une première équipe d’élèves a écrit le scénario il y a trois ans. À la rentrée 2023, une nouvelle volée a été formée pour passer devant et derrière la caméra: acteurs, actrices, techniciens, techniciennes… Une année de formation avant de tourner, souvent pendant les vacances ou en soirée, après l’école.

Tourner, apprendre, oser

Parmi les élèves, Wendy Santus s’est glissée dans le rôle de réalisatrice. "Je pensais qu’on filmait une scène en une prise… mais en fait, pas du tout!" dit-elle en riant. Comme elle, plus de 50 jeunes se sont lancés dans cette aventure : scénaristes, acteurs, cadreuses, perchistes, maquilleurs – tous formés sur le tas, parfois pendant leurs vacances ou après les cours. Un engagement exigeant mais formateur. "J’ai appris à m’imposer. Quand on a peur du regard des autres, ça fout un peu les jetons de se tenir devant tout le monde pour demander le silence et crier “action”", ad,et Wendy.

Et les progrès sont là. "À la fin du projet, c’est beaucoup mieux, et ça crée un petit problème car les premières scènes qu’on a tournées sont moins bien que les dernières", rigole Fabrice Rossel.

Douce (R)évolution est à voir du 28 mai au 1er juin à Universalles. Plus d'informations

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