E. Baume-Schneider en Pologne et Slovaquie

La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'est rendue mercredi et jeudi en Pologne et en Slovaquie, qui accueillent un grand nombre de réfugiés ukrainiens. Le voyage était "une belle opportunité de comprendre l'impact direct du financement de la Suisse".

En Pologne, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a rencontré le vice-ministre de l'intérieur Pawel Szefernaker. © KEYSTONE/EMBASSY OF SWITZERLAND IN POLAND/EJPD

Dans le cadre de sa deuxième contribution en faveur de certains Etats membres de l'UE, la Suisse alloue en 2023 cinq millions de francs à des projets du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a indiqué le Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un communiqué. Destinés à venir en aide aux enfants ukrainiens et leurs familles, ils sont mis en oeuvre dans six pays, dont la Pologne et la Slovaquie.

Dans le premier pays, la ministre en charge de la migration a visité un projet à Lodz qui accueille et intègre des enfants réfugiés dans des familles d'accueil. Dans le second, elle est allée dans le centre humanitaire de Gabcikovo. Près de 1000 réfugiés ukrainiens y sont hébergés, dont plus de 300 enfants.

"La guerre n'arrête pas leur vie"

Dans un entretien accordé à Keystone-ATS, la conseillère fédérale s'est montrée "touchée", racontant avoir rencontré des personnes confrontées à la maladie par exemple. "La guerre n'arrête pas leur vie."

Les projets concernent le domaine de la santé, mais aussi de l'éducation ou de l'intégration. "Ils sont ambitieux et demandent du travail à moyen et long terme", a-t-elle déclaré. La Pologne a par exemple insisté sur la nécessité d'avoir la même offre scolaire pour tous. "Un maximum d'enfants doit être scolarisé dans les structures habituelles."

La Jurassienne s'est aussi rendue au centre d'innovation de la faculté de pédagogie de l'Université Comenius à Bratislava, où des travailleurs sociaux sont formés à répondre aux besoins spécifiques des réfugiés. "Ils sont des sources et des relais lors du processus d'accueil", a-t-elle relevé. Avec les Etats-Unis, la Suisse est le principal soutien de ce projet de formation.

Echanges bilatéraux

Dans les deux pays, Elisabeth Baume-Schneider s'est aussi entretenue avec des ONG et des organisations internationales actives sur place. Elle a également échangé bilatéralement avec des représentants du gouvernement.

En Pologne, la conseillère fédérale a rencontré le vice-ministre de l'intérieur Pawel Szefernaker. En Slovaquie, elle s'est entretenue avec le secrétaire d'Etat Lubomir Sablica. Elle a montré une "grande estime" à leur égard, alors que les deux pays ont dû accueillir massivement et de toute urgence des personnes venant d'Ukraine.

Depuis le début de la guerre, la Pologne a enregistré plus de 1,6 million de demandes de protection temporaire. Plus d'un million se trouve encore dans ce pays, qui a accueilli le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens en nombres absolus, selon le DFJP.

En proportion de sa population, la Slovaquie fait elle partie des pays de l'UE ayant le plus participé à l'effort. Elle a accordé une protection temporaire à 101'000 personnes.

Capacité d'adaptation

Comme ces deux pays sont voisins de l'Ukraine, "ils ont un autre ressenti de ce que représente la guerre", a noté la socialiste. Elle a souligné une grande capacité d'adaptation, pour faire perdurer "l'élan de solidarité". "Tout est fragile face à l'évolution de la guerre, un seul événement peut amener des milliers de personnes aux frontières."

Lors de ce voyage, la conseillère fédérale était accompagnée par la secrétaire d’Etat aux migrations Christine Schraner Burgener. Les conseillers nationaux Pierre-André Page (UDC/FR), Corina Gredig (PVL/ZH), Niklaus-Samuel Gugger (PEV/ZH), Jon Pult (PS/GR) et Céline Widmer (PS/ZH) faisaient aussi partie de la délégation.

ATS
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