Les Suisses disent "non" à l'extension des autoroutes

Les Suisses ont rejeté à 52,7% l'extension des autoroutes, soulignant une opposition à l'expansion des infrastructures routières en Suisse.

Les opposants aux extensions autoroutières jubilent dimanche. © KEYSTONE/PETER SCHNEIDER

Les extensions autoroutières ont été rejetées dimanche dans les urnes. Contre l'avis du Conseil fédéral et du Parlement, le peuple a refusé à 52,7% les six projets, dont un romand, selon les résultats définitifs.

Tous les cantons de Suisse romande disent "non". Le Jura est le champion, à 62,6%. Neuchâtel suit (62,5%), puis Vaud (58,6%), Genève (57,1%) et Fribourg (56,3%). Dans le canton du Valais, le rejet se monte à 54,2%.

Outre-Sarine, le canton des Grisons obtient le plus haut taux de refus (57,3%), suivi de Berne (57%) et de Bâle-Ville (56,4%). Zurich, Lucerne, Glaris, Uri et Obwald rejettent également les extensions. De même que le Tessin.

Les projets sont en revanche acceptés dans les autres cantons alémaniques, surtout situés au nord et au nord-est du pays, ainsi qu'en Suisse centrale. Schwyz (59,2%) et Appenzell Rhodes-Intérieures (58,5%) sont en tête.

Le vote est aussi positif, bien que moins marqué, à Soleure, à Bâle-Campagne, en Argovie, à Shaffhouse, en Thurgovie, à Saint-Gall, en Appenzell Rhodes-Extérieures, à Zoug et à Nidwald.

Quelque cinq milliards de francs

Il s'agit du premier échec dans les urnes du conseiller fédéral Albert Rösti. Les six projets étaient devisés à quelque cinq milliards de francs. Près d'un milliard était prévu pour l'axe Le Vengeron-Coppet-Nyon (GE/VD), qui devait être élargi à deux fois trois voies sur une distance d'environ 19 km.

Les autres projets concernaient le tronçon de Wankdorf-Schönbühl (BE), qui devait être élargi de six à huit voies, et celui de Schönbühl-Kirchberg (BE), qui devait passer de quatre à six voies. L'enveloppe devait aussi servir à dédoubler les tunnels du Rosenberg (SG), du Rhin (BS/BL) et de Fäsenstaub (SH).

Le référendum a été déposé par l'Association transports et environnement (ATE) et l'organisation actif-trafiC. Il était soutenu par les Vert-e-s, le PS et le PVL, ainsi que par une cinquantaine d'organisations de protection de la nature et du climat.

ATS
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