Tensions dans une école en ville de Fribourg
Le comportement maltraitant d'un enseignant de l'école du Bourg provoque la réaction de parents d'élèves. Le Canton a été interpellé.
Tout commence en février dernier. Plusieurs enfants de l'école primaire du Bourg (Fribourg) se plaignent du comportement d'un professeur auprès de la directrice de l'établissement. Certains parents apprennent que leurs enfants ont été interrogés et demandent des comptes à la directrice. Un courrier envoyé aux familles - que La Télé a pu consulter - témoigne "de cris, des gestes brusques et un sentiment de favoritisme".
Selon nos informations, des enfants ont aussi évoqué auprès de leurs parents des fais de violences physiques de la part de l'enseignant. Certains craignaient de se rendre en classe, prétextant des maux de ventre. Les cas remonteraient à plusieurs années. Ni le professeur, ni la direction de l'école n'ont voulu répondre à nos questions sur ce point.
L'homme a été rappelé à l'ordre et a reçu un avertissement par la Direction de la formation du canton (DFAC) en mars dernier.
Manque de communication
En ayant appris la sanction, plusieurs familles s'interrogent, car elles ne connaissent pas précisément les faits reprochés au professeur, ni pourquoi il est toujours en poste. Certains parents ont décidé de réagir. Une vingtaine d'entre eux ont envoyé un courrier à la DFAC début mai. Dans cette lettre, que nous avons aussi pu lire, ils cherchent à comprendre comment est traité, d'une manière générale, le cas d'un professeur soupçonné d'atteinte physique sur ses élèves et comment la direction le communique auprès des parents. Dans sa réponse, envoyée aux familles il y a moins d'un mois, la conseillère d'Etat Sylvie Bonvin-Sansonnens écrit que le professeur qui s'est comporté de "manière inacceptable". Elle précise que son service a immédiatement réagi pour faire cesser ces attitudes. En revanche, la cheffe de la DFAC conteste une mauvaise communication faite aux parents. Elle estime que tout a été fait dans les règles et rappelle que si les familles le souhaitent, elles peuvent porter plainte contre le professeur. Ni le professeur concerné, ni Sylvie Bonvin-Sansonnens n’ont souhaité répondre à nos questions.
