Romont y voit plus clair dans son projet d'école

Le Conseil communal de Romont a notamment présenté mercredi la structure mise en place pour gérer le projet de construction.

Le coût du nouveau complexe scolaire se situera entre 15 et 30 millions de francs. © KEYSTONE

Après les aventures de Zelda, ballotté entre la Condémine et En bouley sur deux législatures, avant de terminer sur un "game over" définitif en 2017, c'est un nouveau chapitre qui voit le jour dans le projet du complexe scolaire à Romont. Cette fois, le scénario semble être plus strict et les acteurs priés de prendre moins de liberté.

Un planning provisoire

En juillet dernier, le Conseil général de Romont a validé un crédit de 340'000 francs pour mettre en place un mandat d'études parallèles pour la construction d'une école primaire. Mercredi, le Conseil communal de Romont, épaulé par des représentants des Conseils communaux de Billens-Hénens, de Mézières et de leurs nouveaux conseillers, a présenté les différentes étapes qui doivent échelonner et mener à bien la construction de la nouvelle école tant attendue.

Le chemin est encore long, les dates et les coûts encore peu précis. Chargé de guider la procédure, Bernard Zurbuchen a décrit les grandes lignes du calendrier. "Si tout va bien, l'appel d'offre est lancé en mars, en avril on choisit entre 7 et 8 équipes qui nous semblent les plus performantes et ensuite on les fait travailler jusqu'à fin juin pour une sorte d'avant-projet. Puis on retient les 3 ou 4 équipes qui nous semblent les meilleures, pour ensuite les faires continuer jusqu'à fin septembre. Une expertise financière serait prévue durant le mois d'octobre et finalement entre la fin octobre et le début novembre, on aurait l'équipe et le projet lauréat."

Les projets soumis par les différentes équipes seront examinés par un collège d'experts composé de membres de la commune romontoise, d'architectes et d'ingénieurs et d'usagers de l'école, comme par exemple des enseignants.

Dates et coûts

Pour Bernard Zurbuchen, il n'est pas nécessaire d'établir un budget avant de voir les différents projets qui seront proposés: "on ne souhaite pas la solution la moins chère, mais la plus avantageuse. Il s'agit de savoir ce qu'on veut, avant de savoir combien ça coûte."

Si de nombreuses interrogations subsistes, deux éléments semblent certains: "l'école sera en bois, modulable et en préfabriqué. L'idée est de pouvoir gagner du temps lors de la construction", précise Jean-Denis Cornu, vice-syndic. Mais l'ouverture des portes n'est pas prévue avant 2023-2024. On rappelle que ce sont près de 500 élèves des communes de Romont, Mézières et de Billens-Hennens qui en profiteront.

Un timing électoral?

Présenter un tel calendrier à moins de deux mois des élections communales soulève des questions. Certains y voient un argument de campagne, ce que réfute Jean-Denis Cornu, qui ne se représentera pas. Pour lui, le fait d'avoir un pojet étalé sur deux législatures ne joue aucun rôle: "ce timing n'a rien d'électoral. Au mois de juillet, le législatif nous a accordé 340'000 francs pour avancer. Désormais, il n'y a plus de temps à perdre, on a été retardé par le Covid-19, un peu comme tout le monde depuis juillet. Le nouveau Conseil communal qui sortira des urnes aura la tâche de choisir entre les différents projets."

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RadioFr. - Vincent Dousse / sc
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