Cette Gruérienne vit, mange et respire accordéon
Camille Chapuis est la 3e génération d'accordéonistes de sa famille. Elle rafle des prix, joue de tous les styles et adore jouer en groupe.
Un instrument que l'on tient tout contre soi. Camille Chapuis adore ce contact avec son accordéon, un Pigini un peu plus petit que la taille standard. Il pèse tout de même une quinzaine de kilos que la Gruérienne soulève sans grande difficulté.
Pour muscler son dos, elle fait régulièrement des pilates entre ses cours à la Haute École de musique de Lausanne, les leçons de direction qu'elle prend le samedi matin et celles qu'elle donne à de petits accordéonistes débutants. "J'adore transmettre", sourit la championne suisse d'accordéon 2021, catégorie excellence, mais aussi premier prix de la finale 2022 du Concours suisse de musique pour la jeunesse.
Elle aime aussi beaucoup partager la scène, notamment avec le Brass Band Fribourg, aux côtés duquel elle a récemment interprété une pièce de Nicolaï Chaïkin, compositeur russe du 20ème siècle.
J'ai toujours baigné là dedans, c'est une chance
Si elle aime jouer de tout, du classique au baroque, en passant par la musique folklorique ou le jazz, elle adore le tango, celui d'Astor Piazzolla en particulier, car lui aussi était un adepte du mélange des genres.
Son oncle Stéphane, virtuose de l'accordéon et du bandonéon, appréciait lui aussi beaucoup ce genre de musique. Son décès en 2020 a provoqué une véritable onde de choc et laissé un grand vide. La Marsensoise de 21 ans voue également une très grande admiration à sa grand-mère, jadis à la tête d'une école d'accordéon, et à son père Lionel, directeur du Club des accordéonistes de Bulle depuis trois décennies. "J'ai toujours baigné là-dedans, et c'est une chance", reconnaît Camille Chapuis.
La Fribourgeoise a de qui tenir, mais compte bien tracer sa propre route. En poursuivant sa formation — elle termine son bachelor l'an prochain avec un concert en guise d'examen final — et en rêvant de former un groupe de tango. Bon, là, elle est en vacances. Elle a donc un peu de temps… pour travailler ses morceaux. Mordue, on vous dit!