Vivre avec l'endométriose

Maladie gynécologique chronique, l'endométriose est encore mal connue. Rencontre avec une femme qui l'affronte au quotidien.

Aline, 34 ans, se bat tous les jours contre l'endométriose. © RadioFr

Douleurs intenses, permanentes parfois, souvent invalidantes. L'endométriose se manifeste par la prolifération anormale de l’endomètre, autrement dit la muqueuse de l’utérus, en dehors de ce dernier. Elle peut avoir aussi des conséquences sur d’autres organes et est l’une des principales causes d’infertilité. Cette pathologie, Aline la vit au quotidien.

RadioFr: D’abord, dites-nous, est-ce que ce matin vous avez des douleurs et comment se manifestent-elles?

Aline: Oui. Là, elles sont légères, mais je les sens quand même. Ce sont des crampes qui sont parfois particulièrement fortes.

Depuis combien de temps souffrez-vous de cette maladie?

Aline: Depuis que j'ai eu mes règles. C'est là que les douleurs ont commencé. On m'a toujours dit que c'était normal que ça fasse mal. C'est seulement il y a cinq ans que le diagnostique est tombé.

En quoi cette maladie impacte-t-elle votre quotidien, mis à part ces douleurs?

Aline: Elle génère beaucoup de fatigue. Tous les jours, je dois m'organiser en fonction de mon état, quitte à aller faire une sieste dans l'après-midi pour pouvoir continuer ma journée. Du fait que cela n'est pas visible, beaucoup de personnes pensent que je vais bien. Après, j'ai aussi envie de montrer ça va. Montrer qu'on a mal, qu'on n'est pas bien, ça me dérange que cela soit visible pour tout le monde.

Vous faites partie de S-Endo. Que fait cette association?

Aline: On essaie de sensibiliser les jeunes pour pouvoir les aider à trouver des solutions. On leur dit aussi que si leur gynéco ne les entend pas sur ce sujet, il ne faut pas hésiter à en trouver un ou une autre. On a aussi un site internet qui répertorie les spécialistes et les moyens de s'en sortir.

Pourquoi vous témoigner aujourd'hui?

Aline: Pour parler de mon histoire, pour faire comprendre que les personnes atteintes d'endométriose ne sont pas seules et pour pouvoir toucher les jeunes d'aujourd'hui, éviter qu'elles se retrouvent à 34 ans dans ma situation.

RadioFr. - Sarah Camporini / Adaptation web: Dimitri Faravel
...