Eolien: une majorité de communes refuse les mesures de vent
La plupart des communes concernées n'ont pas autorisé la pose de mâts sur leur territoire. Le canton doit trouver des parcelles.
Parmi la vingtaine de communes potentiellement concernées par l'installation d'éoliennes, seulement cinq ont accepté de mettre une parcelle à disposition pour la mesure du vent. Par exemple, Billens-Hennens a donné son feu vert. Le syndic précise cependant que cette décision n'implique pas un soutien à l'installation d'éoliennes. "Pour l'instant, le conseil communal s'y oppose," rappelle Florian Dubail.
À l'inverse, la commune de la Sonnaz refuse catégoriquement. "Je pense qu'il y a du vent, mais pas comme dans le reste du canton," souligne le syndic Denis Grandgirard. "On va impacter un bassin de population de 10'000 personnes alors qu'on pourrait mettre ces éoliennes dans des endroits où il y a peu de monde." La commune souhaite minimiser l'impact sociétal et environnemental que pourraient entraîner ces installations.
Le conseiller d'Etat Olivier Curty précise que, malgré les refus de certaines communes, la mesure du vent reste une priorité. "Nous avons un mandat du Grand Conseil", rappelle-t-il. "Nous essaierons de trouver d'autres terrains qui n'appartiennent pas à la commune, soit au Canton, soit à la Confédération, soit au privé." Les autorités espèrent installer les premiers mâts de mesure cet automne.
Une vision promise par la Confédération
L'association ProEole Fribourg critique notamment le refus de certaines communes d'installer des mâts de mesure. "C'est difficile de savoir s'il y a du vent si on refuse de mettre un mât de mesure," souligne son coprésident, Leonardo Gomez Mariaca. "Avec ces mâts, on engage une discussion de base."
Et Leonardo Gomez Mariaca de rappeler que la Confédération considère Fribourg comme un canton prometteur pour l'énergie éolienne. "La Conception Énergie Éolienne estime que le canton de Fribourg peut produire jusqu'à 260 gigawattheures," rapporte-t-il. "Cela correspond à l'énergie annuelle pour 142'000 ménages. Mais encore une fois, ce chiffre doit faire l'objet d'un débat communal et cantonal."