Equipe de Suisse: Gregor Kobel serein
Gregor Kobel n'a toujours pas réussi à garder sa cage inviolée avec l'équipe de Suisse. Cela n'inquiète pas le successeur de Yann Sommer, pas aidé par les expérimentations défensives de Murat Yakin.

"Evidemment, c'est toujours agréable de ne pas encaisser de but. Mais je pense qu'il ne faut pas trop se focaliser là-dessus", a déclaré le Zurichois à la veille du match de la Suisse face aux Etats-Unis (mercredi 2h00 en Suisse).
Enjoué, le sourire aux lèvres, le gardien du Borussia Dortmund a répondu aux questions des journalistes suisses lundi dans le stade du Nashville Soccer Club. "J'ai déjà connu des phases similaires en club et tout à coup, j'enchaînais deux ou trois blanchissages", a-t-il signalé. "Et ce n'est pas comme si nous entrions sur le terrain avec comme seul objectif de ne pas encaisser de but. Avant tout, nous voulons gagner."
Avec douze défenseurs
Depuis qu'il est devenu le portier numéro 1 de l'équipe de Suisse l'automne dernier, Gregor Kobel a joué avec douze défenseurs différents (latéraux inclus). Sur les sept matches qu'il a disputés, il n'a évolué que deux fois avec le même alignement défensif. Difficile dans ces conditions de développer des automatismes.
"C'est encore plus compliqué lors des matches amicaux, où certains joueurs entrent à la mi-temps, d'autres après 60 minutes, pour que tout le monde puisse jouer", a rappelé le Zurichois, qui préfère toutefois voir du positif dans cette longue partie de chaises musicales.
"J'ai pu faire connaissance avec plein de joueurs et découvrir leurs forces et leurs faiblesses. Tous ces essais m'ont permis d'acquérir pas mal d'expérience", a-t-il estimé. "Et je pense que nous sommes désormais sur la bonne voie."
Il prend ses marques
Deux fois élu meilleur gardien du championnat allemand (en 2023 et 2024), finaliste de la Ligue des champions en 2024 avec le BVB (et meilleur portier de la compétition), Gregor Kobel est un gardien de classe mondiale. Mais il lui manque encore ce match référence avec la Suisse qui ferait taire tous les nostalgiques de Yann Sommer.
"Plus le temps passe et plus je me sens à ma place au sein de l'équipe nationale", a-t-il assuré. "Je pense que nous sommes dans une phase de transition et qu'il faut un peu de temps pour que nous se mette en place. Mais je me réjouis énormément de ce qui va arriver et de tout ce que je vais pouvoir accomplir avec ce maillot."
A la Coupe du monde des clubs
Le gardien formé à Grasshopper devrait avoir une nouvelle occasion de briller face aux Etats-Unis. Il restera ensuite sur le sol américain pour y disputer la Coupe du monde des clubs avec Dortmund. Une compétition que Kobel, un peu moins critique que son compatriote Manuel Akanji (Manchester City), se réjouit de disputer.
"C'est une belle occasion d'affronter des équipes contre lesquelles nous n'aurions jamais pu jouer autrement", a-t-il souligné, excité à l'idée de défier Fluminense (Brésil), les Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) et Ulsan (Corée du Sud), entre le New Jersey et Cincinnati.
"Je me demande encore comment tout cela va se dérouler, mais je pense quand même que le tournoi en soi est une bonne chose. En termes de timing, c'est bien sûr un vrai défi pour nous, les joueurs, surtout quand on joue en équipe nationale. Il faudra voir comment nous allons gérer tout cela pour récupérer rapidement et être prêts pour la saison prochaine", a-t-il conclu.