Et que se passe-t-il au Grütli, un jour de fête nationale ?

Jeudi matin, les visiteurs ont quitté Brunnen (SZ) sous un ciel gris et pluvieux pour rejoindre la mythique prairie en bateau. La cérémonie officielle s'est, elle, déroulée par beau temps, le soleil ayant montré ses premiers rayons vers midi.

Anders Stokholm, président de la Société suisse d'utilité publique (SSUP), organisatrice de la manifestation, a mis dans son discours l'accent sur la diversité en Suisse. "La Suisse, ce n'est pas seulement des montagnes, des campagnes ou des villes. (...) Ce n'est pas non plus uniquement des gens nés ici. La Suisse n'est pas univoque et unidimensionnelle (...)", a insisté M. Stokholm.

La diversité fait la richesse du pays et il faut se concentrer sur ce qui nous unit malgré les différences, a plaidé le président de la SSUP. La tolérance est nécessaire pour créer une entente mutuelle et avancer ensemble, a-t-il encore dit.

Des défis communs

Le thème officiel de la fête, "Ville-Campagne", se concentrait sur le fossé qui existe entre les zones urbaines et rurales. Pour l'occasion, la SSUP a invité au Grütli l'Union des villes suisses (UVS) et le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB).

Une table-ronde organisée sur ce qui relie les villes et les campagnes a réuni la présidente de la SAB, la conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach (Centre/FR) ainsi que la vice-présidente de l'UVS, également présidente socialiste de la ville de Zurich, Corine Mauch.

Pour la Zurichoise, le fossé ville-campagne est moins important que comme il est souvent représenté dans les médias. Ces deux espaces géographiques distincts font face à des défis communs tels que le changement climatique et la production d'électricité, ont souligné les deux politiciennes.

Aucun membre du Conseil fédéral n'était présent sur le prairie du Grütli cette année. Comme de coutume, des danses folkloriques ont par contre charmé les visiteurs et l'hymne national a refermé les festivités.