Des étudiants pro-palestiniens manifestent à Lausanne

La mobilisation nationale devait se dérouler à Berne. Mais faute d'autorisation, c'est finalement à Lausanne qu'elle a eu lieu.

Des militants pro-palestiniens défilent en cortège lors d'une manifestation nationale pro-palestinienne pour le boycott académique, ce samedi, à Lausanne. © KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

La manifestation a débuté vers 15h sur la place de la Riponne au son d'un "Viva, viva Palestina", scandé par une militante et repris par quelque 800 participants, selon un décompte de Keystone-ATS. Des étudiants de l'Université de Lausanne, de l'EPFL et des autres universités romandes ont pris tour à tour la parole.

Entre les halls occupés des universités et les rues lausannoises, leurs revendications n'ont pas changé. Ils exigent toujours un "arrêt immédiat de toutes les collaborations académiques en cours" entre les institutions suisses et israéliennes. Les étudiants ont également dénoncé les pressions et intimidations de leurs rectorats respectifs, soulignant que "c'est la lutte, la solution".

Lausanne plutôt que Berne

La manifestation s'est déroulée "dans le calme et dans une atmosphère bon enfant", selon un porte-parole de la police de Lausanne. Nationale, elle aurait dû se dérouler à Berne, mais la Coordination estudiantine pour la Palestine a indiqué ne pas avoir reçu d'autorisation dans la capitale. Elle s'est alors tournée vers Lausanne, où le rassemblement a été autorisé.

Les étudiants de Suisse romande ont partagé l'information via les réseaux sociaux :

Un mouvement de contestation né aux États-Unis

Parti mi-avril des campus américains, le mouvement estudiantin contre l'offensive israélienne dans la bande de Gaza est arrivé en Suisse le 2 mai avec une première occupation à l'Université de Lausanne. Il s'est ensuite propagé dans le pays, dans les universités de Genève, Fribourg, Neuchâtel, Berne et Bâle, ainsi que dans plusieurs autres hautes écoles.

Ces occupations, désormais presque toutes achevées, ont suscité des tensions et, par endroits, la police a dû intervenir pour déloger les étudiants.

ATS - Mélina Fritsch
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