Euro 2024: Un remake de la finale de la coupe du monde 2010?

Comme il y a 14 ans, l'Espagne et les Pays-Bas peuvent se retrouver en finale d'un grand tournoi. Les Oranges doivent battre l'Angleterre.

Cody Gakpo est l'une des amres néerlandaises en attaque © KEYSTONE/AP/Markus Schreiber

En 2010, les Espagnols devenaient champion du monde, après une victoire en prolongations contre les Pays-Bas. Quatorze ans plus tard, l'équipe de Ronald Koeman veut sa revanche. Pour y parvenir, elle devra d'abord battre l'Angleterre ce mercredi.

Alors que les Anglais partaient favorite dans le tournoi, leurs prestations n'ont pas rassuré, au contraire des Pays-Bas, qui ont su monter en puissance au fil des matchs. À l'heure de cette deuxième demi-finale, les "Oranje" apparaissent donc revitalisés face à des "Three Lions" aux griffes élimées.

Du mal à gagner

En Allemagne, l'équipe du capitaine Harry Kane n'a gagné qu'une seule fois dans les 90 minutes imparties, contre la Serbie (1-0) en ouverture du premier tour. Ont suivi deux matches nuls face au Danemark (1-1) et la Slovénie (0-0), un huitième de finale contre la Slovaquie (2-1 ap) sauvé dans le temps additionnel puis la prolongation et un quart arraché aux tirs au but devant la Suisse (1-1, 5-3 tab).

L'Angleterre a ronronné, entre prudence et incapacité à accélérer, et elle a peiné à concrétiser sa menace offensive, redoutable sur le papier mais inefficace en réalité: dans les matches à élimination directe, elle a réussi cinq tirs cadrés en 240 minutes.

Malgré cela, la sélection de Gareth Southgate s'est hissée dans le dernier carré d'une compétition majeure pour la troisième fois en quatre tentatives, après le Mondial 2018 (défaite contre la Croatie) et l'Euro 2021 (victoire contre le Danemark). La finale du 14 juillet à Berlin est à portée de tirs et le groupe y croit, dopé par sa résilience et sa solidarité.

Fusées en attaque

Les Pays-Bas ont cultivé leur espoir de manière différente. Passé un premier tour sans éclat (une victoire, un nul, une défaite), ils ont mis le turbo contre la Roumanie (3-0) et renversé la Turquie (2-1). L'impression laissée est celle d'une montée en puissance au fil du tournoi et d'une facilité à se procurer des occasions, deux atouts que les Anglais n'ont pas dans leur manche.

Le sélectionneur Ronald Koeman dispose notamment de deux accélérateurs de particules avec Memphis Depay et Cody Gakpo, une doublette d'attaquants décisive sur les pelouses allemandes.

Gakpo compte trois buts en cinq matches, ce qui fait de lui le co-meilleur artificier de l'Euro avant les demi-finales. Son total aurait même été plus élevé sans un hors-jeu contre la Roumanie et un autogoal attribué au Turc Mert Müldür sous sa pression.

Les Pays-Bas pourront une nouvelle fois compter sur la vague de leurs supporters colorés pour faire tanguer l'Angleterre et atteindre la première finale d'un tournoi international depuis 2010 (défaite au Mondial en Afrique du sud).

En attendant, cela faisait longtemps que les Néerlandais n'avaient pas disputé une demi-finale: dix ans en grande compétition (Mondial 2014), vingt ans à un Euro (2004).

Après leur titre de champions d'Europe 1988, en Allemagne, les Néerlandais ont perdu les trois demi-finales disputées à un Euro (1992, 2000, 2004).

ATS
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