Euro: Yakin préfère les échecs au poker

"Je ne suis pas un joueur de poker. Je préfère les échecs. Au poker, on ne voit pas le jeu de l’adversaire": Pour Murat Yakin, la réflexion passe avant la folie que l’on peut lui prêter.

Murat Yakin n'a guère apprécié la 2e mi-temps livrée par son équipe © KEYSTONE/AP/Themba Hadebe

Le Bâlois sait toutefois qu’il a réussi un grand coup samedi à Cologne. Cette victoire 3-1 contre la Hongrie pour son entrée dans l'Euro est aussi "sa" victoire. Le pari de titulariser Kwadwo Duah et Michel Aebischer, les buteurs de la première mi-temps, a payé merveilleusement.

"Duah a gagné sa place durant la préparation. Il est un joueur de surface, rapide aussi, explique Yakin. Avec les doutes autour de la condition de Breel Embolo, il avait vraiment une carte à jouer. Quant à Aebischer, je l’ai aligné pour bénéficier d’une supériorité numérique dans l’axe. Je n’oublie pas qu’il sort d’une très grande saison à Bologne."

"Le travail n’est pas fini", remarque toutefois le sélectionneur, qui n’a pas vraiment goûté au spectacle de la seconde période: "Nous aurions dû en faire davantage." La perspective du match entre les supporters de l’équipe de Suisse et la "Tartan Army" des fans écossais le fait déjà saliver: "Cela va être grandiose. Aujourd’hui, nos fans ont été merveilleux. Je leur adresse un grand bravo."

Le sélectionneur est, enfin, revenu sur le statut de Xherdan Shaqiri, relégué sur le banc durant toute cette rencontre. "Ce n’est pas le début de la fin pour Xherdan, lâche-t-il. Nous avons encore besoin de lui. Aujourd’hui, je ne voyais pas l’utilité de le faire entrer en seconde période. Mais Xherdan demeure indispensable. Comme Granit Xhaka, il est une source d’inspiration pour tous ses coéquipiers avec l’exemple qu’il donne à l’entraînement." La question toutefois est de savoir si son égo s’en contentera.

ATS
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