Festi'neuch a subi des dégâts considérables
Aucun blessé grave n'a été enregistré à Festi'neuch, à la suite du violent orage qui a soufflé dimanche à 140 km/h et qui a entraîné son évacuation pour la première fois de son histoire. Les dégâts matériels sont considérables.
Pour la première fois en 24 éditions, le site de Festi'neuch a dû être évacué dimanche en raison d'un violent orage avec des rafales à 140 km/h. La situation a basculé en quelques minutes, d'une édition idyllique à la peur et à la tristesse. Aucun blessé grave n'est à déplorer mais les dégâts sont considérables.
A 14h, le directeur Antonin Rousseau était heureux de constater devant la presse la réussite artistique et organisationnelle de cette édition, qui s'était jusque-là déroulée sans incident sanitaire et sécuritaire majeur. Conscient des risques d'orages, il avait déclaré que les organisateurs étaient "vigilants mais sereins".
A 14h20, les organisateurs décident d'évacuer le site. Les festivaliers sont avertis par des écrans, par les artistes sur scène, par les réseaux sociaux et le site Internet. Environ 200 à 300 bénévoles ont parcouru le festival pour communiquer l'information: "Merci de vous diriger vers la sortie, dans le calme, sans courir".
D'abord incrédules, des festivaliers râlent et trouvent la décision "exagérée". Dès 15h, la force des rafales de vent qui balaient barrières, tentes et stands sur son passage leur font comprendre qu'ils avaient tort.
Ecoliers mis en sécurité
"On a fait évacuer l'ensemble du site car on ne voulait pas que des festivaliers se réfugient sous des tentes", a expliqué Michael Frascotti, vice-président de la Fondation Festi'neuch lors d'un point-presse. Si cela avait été le cas, la manifestation aurait sûrement connu un nombre de blessés importants, vu les dégâts matériels.
La majorité des festivaliers se sont réfugiés dans les parkings, dans le sous-voie du Funambule ou dans des locaux scolaires. Les 150 enfants, qui devaient chanter avec Junior Tshaka, ont été très rapidement mis en sécurité dans un bâtiment scolaire adjacent. Dès que la cellule orageuse était passée, un parent par élève a pu entrer dans l'enceinte du festival pour récupérer son enfant.
Les élèves, déçus de n'avoir pas pu chanter avec le chanteur neuchâtelois, ont reçu une sucette. Certains pleuraient, par déception ou par contrecoup de cette évacuation subite.
Des barrières, des stands et une cantine se sont envolés. Des arbres ont plié et des régies sons ont été endommagées. La structure de la tente principale du Cargo a subi des dégâts. L'équipe technique est à pied d'oeuvre pour sécuriser le site et le démontage qui sera plus compliqué.
Pas de blessé
"Nous sommes choqués et bouleversés mais satisfaits de voir que nos protocoles ont fonctionné. Toutes les personnes ont été évacuées à temps. Nous avons subi un phénomène météorologique d'une violence extrême", a déclaré le directeur Antonin Rousseau.
"Le festival va se relever", a ajouté Antonin Rousseau qui s'est réjoui d'avoir vécu trois premiers jours exceptionnels. Avec le dérèglement climatique, "on va devoir se préparer à vivre des situations extrêmes", a reconnu le directeur.
Par rapport à un éventuel remboursement des billets du dimanche, les organisateurs sont en train d'évaluer la situation avec les assureurs notamment. Sur les 14'500 festivaliers attendus dimanche, la plupart n'était pas encore arrivée au moment de l'orage.