Cure de houblon sur la Place Georges-Python

Le Festival des bières artisanales de Fribourg a pris ses quartiers en plein centre-ville. Reportage, pour les amateurs et les non-initiés.

Onze microbrasseries, dont sept fribourgeoises, participent à l'événement. © Frapp
Onze microbrasseries, dont sept fribourgeoises, participent à l'événement. © Frapp
Onze microbrasseries, dont sept fribourgeoises, participent à l'événement. © Frapp
Onze microbrasseries, dont sept fribourgeoises, participent à l'événement. © Frapp
Onze microbrasseries, dont sept fribourgeoises, participent à l'événement. © Frapp
Onze microbrasseries, dont sept fribourgeoises, participent à l'événement. © Frapp
Onze microbrasseries, dont sept fribourgeoises, participent à l'événement. © Frapp
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Les brasseries artisanales prennent possession de la Place Georges-Python ce week-end à Fribourg. Les organisateurs tablent sur une fréquentation de 1500 à 2500 personnes. "L'idée du festival, c'est de mettre en avant les petites brasseries, qu'elles puissent transmettre leur passion au public", explique David Godel, président d'organisation.

Pour la 8e édition, onze brasseries prennent part à l'événement. Sept d'entre elles sont fribourgeoises, quatre viennent d'autres cantons, comme Vaud ou le Valais. "On essaie chaque année d'avoir des brasseries qui viennent depuis plus loin pour apporter de la diversité au festival et faire découvrir de nouvelles bières", explique David Godel

Un monde d'expérimentation

Parmi les Fribourgeoises, Extra Muros, une brasserie Romontoise. Cette dernière a vu le jour notamment grâce à Florian Rouiller, 30 ans, enseignant. "Quand on avait 15 ans, on aimait bien boire des bières avec les copains, donc on a eu l'idée une fois de brasser notre propre bière. On a acheté un kit tout fait avec une boîte de conserve et une espèce de gelée bizarre à l'intérieur. C'est ce qui nous a permis de fabriquer nos premières bières, pas très bonnes, mais c'était satisfaisant pour l'époque, se souvient-il. Quelques années plus tard, on a instauré le système de brassin traditionnel, avec lequel moud le malt. Petit à petit, on a décidé de développer quelque chose de correct. C'est comme ça qu'est née la brasserie Extra Muros."

On a connu des ratés, mais on a su stabiliser le processus

Florian Rouiller, co-fondateur d'Extra Muros

Pour se faire une place dans le vaste monde des microbrasseries, il faut sortir des sentiers battus, estime Florian Rouiller. "Il s'agit de tester des choses nouvelles et de se faire plaisir. C'est aussi ça qui permet de se faire connaître, lance-t-il. Si quelque chose nous intéresse, on essaie et on regarde ce que ça donne". L'expérimentation, ça passe aussi par l'échec. "On a malheureusement déjà dû vider plusieurs centaines de litres dans le lavabo. Au tout début, on avait des bières qui explosaient à la cave ou qui brûlaient le gazon quand on les vidait. On a connu des ratés, mais on a su stabiliser le processus", reconnaît le Glânois.

Trouver sa patte

Ken Katanishi s'est également lancé dans la bière avec un ami. "Tout à commencé dans une cuisine, puis on a pris possession d'un garage. A l'époque, une collègue de travail était venue nous rendre visite dans cette pièce très sombre lors de la mise en bouteille. Elle nous avait lancé 'c'est tellement improbable ce que vous faites là'. Le nom de notre brasserie était tout trouvé", raconte-t-il.

Depuis 2013, la brasserie de l'Improbable a connu une évolution constante. Les fondateurs ont trouvé leur patte. "Notre bière phare est la Kinzan, une bière blonde. On brasse avec des flocons de riz, c'est une petite touche qui interpelle. Elle est facile à boire. Le riz lui confère un goût de reviens-y."

Frapp - Anaïs Rey
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