L'incendie n'est toujours pas maîtrisé en Haut-Valais

Une cinquantaine de personnes ne peuvent toujours pas retourner à leur domicile en raison de l'incendie de forêt sur les hauts de Bitsch.

La surface de forêt touchée représente une centaine de terrains de football (image prise mardi). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Il s'agit d'habitants ou de vacanciers résidant à Oberried et dans les hameaux de Flesche et Obere-Eichen. Tous sont actuellement logés chez des parents ou des connaissances, a précisé mercredi à Keystone-ATS Franz Mayr, de l'état-major de conduite de la commune de Bitsch. Aucune échéance n'est articulée pour l'heure pour le retour de ces personnes.

Les quelque 150 habitants de Ried-Mörel ont, eux, pu regagner leur domicile mardi. Depuis, plus personne ne loge dans la salle de gymnastique de Mörel-Filet, qui avait été mise à disposition, précise Franz Mayr.

La météo et plus particulièrement le vent jouent un rôle important dans la maîtrise de l'incendie, qui concerne une surface d'environ 100 terrains de football. Les orages qui ont éclaté dans la nuit et mercredi matin ont contraint les hélicoptères à interrompre leur travail pour des raisons de sécurité.

Les précipitations ne sont pas assez abondantes. Il faudrait plusieurs jours de pluie pour impacter la situation, précise Franz Mayr. La cause de l'incendie n'est toujours pas connue, selon lui.

S'exprimant devant les médias en matinée à Bitsch, le chef d'intervention Mario Schaller a souligné la difficulté de la tâche pour les pompiers. Le terrain, très escarpé, est en outre rendu très glissant par la cendre. Le sol est parfois si chaud que les semelles des chaussures fondent.

La mauvaise humeur d'Air Zermatt

Une polémique est entre-temps apparue à propos de l'engagement des Super Pumas de l'armée. Cette intervention a été critiquée par la compagnie privée Air Zermatt, qui a menacé de se retirer des opérations.

La compagnie a jugé que le recours aux appareils de l'armée viole le principe de subsidiarité, selon les propos du président du conseil d'administration, Philipp Perren, rapportés par le journal haut-valaisan "Walliser Bote".

Le responsable a rappelé que selon ce principe de subsidiarité, les moyens civils doivent être épuisés avant un engagement militaire. Il a reproché aux autorités de faire appel à l'armée parce que cette intervention est gratuite. Devant les médias, Mario Schaller a rétorqué que la collaboration fonctionnait et que les hélicoptères n'avaient pas été retirés.

Selon le porte-parole de l'armée Stefan Hofer, un Super Puma était en service lundi dans le Haut-Valais. Mardi, les Forces aériennes étaient sur place avec deux hélicoptères. L'un a effectué des missions d'extinction, l'autre s'est tenu prêt à intervenir.

M. Hofer a souligné qu'un engagement de l'armée a lieu en règle générale uniquement à la demande et sous la direction des autorités civiles. "L'armée est toujours là quand on a besoin d'elle", a-t-il expliqué.

ATS
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