Feu vert à l'accord entre Tirana et Rome

La Cour constitutionnelle albanaise a approuvé lundi le projet d'accord avec l'Italie prévoyant l'ouverture sur le territoire albanais de deux grands centres d'accueil pour les migrants sauvés dans les eaux italiennes.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni et le Premier ministre albanais Edi Rama lors de la signature de l'accord en novembre dernier (archives). © KEYSTONE/AP LaPresse/ROBERTO MONALDO

L'accord entre Tirana et Rome "ne nuit pas à l'intégrité territoriale de l'Albanie", selon le communiqué de la Cour, qui a fait fi des nombreuses critiques d'ONG et de l'opposition albanaise qui estimait que l'accord "violait la Constitution albanaise".

Selon le projet d'accord, signé en novembre entre les deux pays, deux centres d'accueil devraient ouvrir. Un dans le port de Shëngjin (nord), servant à l'enregistrement des demandeurs d'asile et l'autre, dans la même région, où les migrants seront logés dans l'attente d'une réponse à leur demande d'asile. Les dépenses pour la construction de ces deux centres et des infrastructures nécessaires, pour leur fonctionnement, pour la sécurité ainsi que pour les soins médicaux des demandeurs d'asile seront couvertes "à 100% par la partie italienne", selon les autorités albanaises.

Les députés italiens avaient adopté le projet le 24 janvier, par 155 voix pour et 115 contre, avec deux abstentions. Le Sénat, où la coalition ultraconservatrice au pouvoir de Giorgia Meloni dispose d'une large majorité parlementaire, devrait l'approuver sans difficulté. Plusieurs ONG se sont scandalisées de cet accord, comme l'International Rescue Committee (IRC) qui a fustigé un accord "déshumanisant". Amnesty International a déploré une "proposition irréalisable, nuisible et illégale".

ATS
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