Fribourg épargné par l'ensablement des lacs
En s'accumulant dans les retenues d'eau, les sédiments réduisent les capacités de stockage, indique une étude de l'ONU. Point à Fribourg.
Selon une étude publiée ce mercredi dans la revue spécialisée "Sustainability", la Suisse se situe au 8e rang des pays européens les plus touchés, sur 42 étudiés. Dans notre pays, ce phénomène a déjà fait perdre aux barrages 23% de leur capacité initiale de retenue d'eau, selon l'étude des Nations-Unies.
Mais le canton de Fribourg n'est pas particulièrement touché par le phénomène: la plupart de nos lacs de barrage ne souffrent pas de cet ensablement. "Ce sont des questions géologiques qui impactent la qualité de l'eau qui entre dans les lacs de retenue", explique Yves-Laurent Blanc, porte-parole chez Groupe E.
L'eau qui ruissèle sur les versants des montagnes fribourgeoises et qui s'écoule dans nos cours d'eau est peu chargée en sédiments. "Ainsi, très peu de sédiments arrivent dans nos lacs." La capacité de stockage de l'eau dans le canton de Fribourg est par conséquent restée stable.
Plusieurs solutions au problème
Le lac de la Rossinière, premier lac en amont de la Sarine dans le canton de Vaud, est pour sa part concerné par le phénomène de sédimentation. Situé juste à la frontière avec le canton de Fribourg, il a déjà perdu la moitié de sa capacité. Des travaux de désensablement vont d'ailleurs être réalisés ce printemps.
D'autres solutions peuvent également être prises, indique l'ONU dans son étude. Il est notamment possible d'aménager des canaux séparés pour acheminer l'eau vers l'aval directement, surtout en cas de crues. Cela permettrait de réduire la sédimentation de 90%. On peut encore réhausser les barrages pour compenser la perte de stockage, ou encore procéder à des dragages, plus coûteux.
