Fribourg veut soutenir les fêtes de chant et les girons

Le Grand Conseil fribourgeois a accepté un mandat déposé par des députés de tous bords politiques visant à soutenir ces manifestations.

lE Grand Conseil fribourgeois s'inquiète de la situation dans laquelle se trouvent les girons de jeunesse en raison de la pandémie. © KEYSTONE

Le mandat a été avalisé mercredi par 91 voix sans opposition ni abstention. Le texte, évoquant un aspect central de la vie associative cantonale, était soutenu par le Conseil d’Etat qui, dans sa réponse, a reconnu que la situation était difficile pour les sociétés organisant des girons ou des fêtes de chant, sans oublier le sport amateur.

En effet, nombre de manifestations ont été reportées en raison de la crise du Covid-19. Et la pause forcée de plus de douze mois depuis le printemps 2020 a pesé sur les finances et la motivation des acteurs du secteur. Les mandataires proposaient par ailleurs de créer un fonds d'aide permettant de relancer les activités.

Question d'un fonds

Le Conseil d'Etat, via Jean-Pierre Siggen, en charge de la culture, a écarté l'idée de créer un fonds. "Diverses aides sont déjà allouées", a-t-il rappelé. Les montants en jeu portent sur des millions, a précisé le magistrat du Centre, tout en rappelant que des éléments doivent être encore finalisés sur le plan fédéral.

Pour l'heure, 9,2 millions de francs sont disponibles pour la culture. "Je ne peux pas faire le banquier", a répondu Jean-Pierre Siggen aux députés les plus revendicatifs. Les dommages subis en cas d’annulation d’une manifestation sont indemnisés à 80%. Des contributions sont aussi allouées via les faîtières pour certains projets.

Aller plus loin

Enfin, un "parapluie de protection" va être prochainement mis en place pour les manifestations à caractère intercantonal. Les girons n’entrent pas dans ce cadre, mais le Conseil d’Etat a répété avoir constitué récemment un comité de pilotage pour élaborer un plan de mesures de soutien destiné à la jeunesse.

"Le Conseil d'Etat ne va pas assez loin", a déploré le député PS David Bonny, notamment par rapport à la création d'un fonds. Le mandat vise à obliger l'exécutif à prendre des mesures dans un secteur relevant de sa seule compétence. Il permet au législatif de veiller à ce que le gouvernement exécute les lois correctement et dans les délais.

ATS
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