Georges Godel condamné pour violation du secret de fonction

L'ex-conseiller d’État est sanctionné suite à la parution de son livre polémique. Il écope de 90 jours-amende et ne fera pas recours.

Georges Godel a été condamné par ordonnance pénale, tout comme le journaliste auteur de son livre. Sa réaction. © Frapp
La procédure ouverte suite à la parution du livre «Secrets et confidences d’un président» est close. Dans un communiqué diffusé vendredi, le Ministère public annonce que des ordonnances pénales ont été prononcées le 23 mars contre Georges Godel et contre le journaliste Jean-Marc Angéloz, auteur du livre.
L'ancien conseiller d’État a été sanctionné d’une peine pécuniaire de 90 jours-amende (à 300 francs), avec sursis pendant 2 ans, et à une amende additionnelle de 2'500 francs.
Le Ministère public considère que Georges Godel s’est rendu coupable de violation du secret de fonction à plusieurs reprises. Il s’est certes livré à un exercice de transparence dans le but de rendre la politique plus accessible au grand public, mais selon la justice, il a commis ces nombreuses violations du secret de fonction sans chercher à se renseigner sur les limites tolérables. 

"Je prends note et j'assume les conséquences"

L'ex-chef des finances a d'ores et déjà annoncé qu'il ne ferait pas recours. Dans la foulée de l'annonce du Ministère public, Georges Godel s'est fendu d'un communiqué dans lequel il dit prendre note de la peine et l'accepter. "Je ne souhaite pas prolonger les procédures judiciaires et surtout, je veux pouvoir sereinement me consacrer à mes différentes fonctions et notamment ma contribution à la pérennité de Cremo."

Je ne souhaite pas prolonger les procédures judiciaires et je veux pouvoir sereinement me consacrer [...] à ma contribution à la pérennité de Cremo.

Georges Godel ajoute que pour "garantir la sincérité et la spontanéité de l’ouvrage, j’avais accepté de ne pas le relire avant parution. C’était une erreur. J’en prends aujourd’hui l’entière responsabilité et en assume les conséquences."

Journaliste condamné également

Le Ministère public a par ailleurs retenu que le journaliste Jean-Marc Angéloz avait instigué Georges Godel à violer son secret de fonction, en l’abordant avec le projet d’entretiens et de livre, en le flattant et l’encourageant à se livrer totalement, revenant au besoin à la charge pour obtenir les informations souhaitées.

Jean-Marc Angéloz a activement provoqué les confidences de Georges Godel, sans se soucier du secret de fonction. Il a été reconnu coupable d’instigation à violations répétées du secret de fonction et condamné à une peine pécuniaire de 100 jours-amende (à 50 francs), avec sursis pendant 2 ans, et à une amende additionnelle de 1'500 francs.

Frapp - Sophie Corpataux
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