Un début de printemps marqué par un manque de précipitations

Fribourg a reçu moins de la moitié des précipitations habituelles ces deux derniers mois. Sans pluies durables, la situation pourrait empirer.

Des sols et une végétation secs peuvent empirer le manque de pluie avec l'arrivée de l'été. © KEYSTONE

Il n'y a pas eu assez de précipitations en Suisse durant les mois de février et mars. MétéoSuisse le souligne dans un poste publié sur son blog ce dimanche: "les dernières précipitations substantielles se sont produites fin janvier". Et le canton de Fribourg n'y échappe pas. Il y a eu entre deux et trois fois moins de précipitations que d'habitude sur la même période.

À la station de mesure de Fribourg-Grangeneuve, par exemple, 39,6 mm de précipitations ont été mesurées entre février et mars alors qu’il tombe en moyenne 109,7 mm. Cela correspond à 36 % de la norme. À Broc, il est tombé 59,8 mm contre 143,2 mm en moyenne, donc 42 % de la norme.

Ce déficit important en début de printemps aura-t-il un impact sur le reste de l'année? "À court terme, il ne semble pas encore y avoir de conséquences significatives, car nous sortons juste de l’hiver", rassure Mikhaël Schwander, météorologue à MétéoSuisse. Les sécheresses ont moins d'impact en hiver que durant le printemps et l'été. "La fonte des neiges apporte aussi de l’eau dans certaines régions", notamment les Alpes.

Un cercle vicieux

Il note tout de même que le danger d'incendies en forêt est déjà de niveau 2 ou 3 dans tout le pays. "Si cette situation de déficit hydrique devait se prolonger jusqu'à fin mai, c'est là que ça deviendrait critique", ajoute-t-il.

Des sols et une végétation secs peuvent même empirer le manque de pluie avec la hausse des températures. "Les précipitations estivales dépendent en partie de la convection locale, de l'humidité dans nos régions. Avec des sols très secs, il y a moins d'humidité, donc moins d'orages", explique Mikhaël Schwander, qui qualifie ce phénomène de "cercle vicieux".

Heureusement, tout peut encore changer. Dimanche marquera le retour de la pluie en Suisse. Encore faut-il que cela tienne. "Les prévisions pour la semaine prochaine montrent des conditions plus humides, mais il faudrait que cela dure bien plus d’une semaine pour inverser la tendance actuelle", conclut Mikhaël Schwander.

Frapp - Mattia Pillonel
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