Ignazio Cassis prône le "dialogue" à Pékin
La Suisse et la Chine veulent résoudre la question des droits de douane américains par le dialogue.

Les deux hommes ont parlé de la guerre commerciale qui se joue entre les Etats-Unis et la Chine. Le reste du monde est aussi touché, la Suisse risquant de subir 30% de taxes supplémentaires sur ses exportations.
"La Suisse et la Chine veulent résoudre ce problème par le dialogue et dans le respect mutuel", a déclaré M. Cassis lors d'une conférence de presse. Le but est de "convaincre les Etats-Unis à revenir dans une discussion multilatérale".
A la question de savoir si un canal alternatif pour éviter les droits de douane américains a été discuté avec la Chine, M. Cassis a répondu que cela n'a jamais été un sujet de discussion. Il a insisté sur les bonnes relations entre Berne et Pékin, rappelant les 75 ans de relations diplomatiques et l'accord de libre-échange qui les lient.
Pas de camp privilégié
Le ministre a toutefois pris ses précautions, ne privilégiant pas un camp. Les Etats-Unis, l'UE et la Chine sont les trois partenaires les plus importants de la Suisse, a-t-il rappelé. "On ne peut pas en biffer un", a-t-il dit.
La Suisse est obligée d'avoir des relations très vastes sur le plan commercial, a-t-il expliqué, mentionnant des "bons contacts" entre Berne et Washington. Ce qui se passe actuellement est un "accident", a déclaré M. Cassis, se disant convaincu qu'une "solution sera trouvée".
Le déplacement du Tessinois en Chine a eu lieu alors que la présidente et le vice-président de la Confédération Karin Keller-Sutter et Guy Parmelin se trouvent actuellement à Washington, notamment pour défendre la cause de la Suisse face à la menace de taxes américaines sur le pays. "Nous sommes en contact", a déclaré M. Cassis, sans donner plus de détails.