Ignazio Cassis rejette les critiques

En tant qu'ancien médecin cantonal, Ignazio Cassis a été critiqué pour ne pas être plus présent publiquement sur le front du Covid-19. Le ministre des affaires étrangères se défend et rappelle que ce n'est pas son rôle.

Ignazio Cassis souligne que, en tant que ministre des affaires étrangères, son rôle dans la crise actuelle est de gérer "les maux de ventre occasionnés par les mesures" (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER

"Je suis le ministre des affaires étrangères, pas celui de la santé. Et je ne suis pas le médecin du Conseil fédéral. Dans les pays voisins aussi, ce sont les ministres de la santé qui s'expriment", souligne Ignazio Cassis dans une interview publiée vendredi dans La Liberté et ses journaux partenaires.

Il ajoute qu'en tant que ministre des affaires étrangères, son rôle est de gérer "les maux de ventre occasionnés par les mesures", notamment auprès de ses homologues des pays voisins, avec qui il s'est parfois entretenu plusieurs fois par jour.

Interrogé si le Conseil fédéral a bien géré la crise, le Tessinois répond qu'il est trop tôt pour tirer un bilan. Cela ne pourra se faire qu'après la fin de la pandémie, "dans trois ou quatre ans". Il faudra alors prendre en compte aussi bien les résultats sanitaires qu'économiques, ajoute-t-il, car "il n'y a pas de santé sans prospérité".

Interrogé sur le dossier européen, il a répété que le Conseil fédéral se prononcera une fois que les discussions en cours avec l'UE seront terminées.

Le conseiller fédéral rejette également les accusations de dysfonctionnement au sein de son département. Citant l'enquête sur le personnel de la Confédération, il avance que la satisfaction a progressé dans son département ces trois dernières années. "Ce sont des faits bien plus importants que quelques voix anonymes", ajoute-t-il.

ATS
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