Il a gravi l'équivalent de l'Everest dans la Broye
Julien Barbey a enchaîné en une journée 65 boucles pour égaler le dénivelé du plus haut sommet du monde. Il raconte pourquoi.
Julien Barbey a fait de la Broye son Everest. Le 27 décembre dernier, ce trentenaire de Châtillon a complété 65 allers-retours dans les bois de Cheyres-Châbles. En chiffres, cela représente une boucle de 1,08 km pour un dénivelé positif moyen de 135 m, répétée 65 fois, soit une distance totale de 70 km pour atteindre les 8848 mètres de dénivelé positif du sommet mythique de l'Himalaya. De quoi donner le vertige.
Contre toute attente, Julien Barbey ne s'entraîne pas pour gravir l'Everest. Il participera le 10 mai à un triathlon au Népal, figurant sur un circuit international. Cette course de l'extrême (222 km au total) a une particularité: à 4000 mètres, elle compte probablement le point le plus élevé de tous les triathlons du monde. Paradoxalement, le terrain broyard convenait en partie à ce défi. "Je devais accumuler des montées et des descentes, avec des obstacles comme des pierres et des racines, en plus de tester ma lucidité, mon mental et ma condition physique."
Habitué des marathons et triathlons, Julien Barbey avait minutieusement préparé son ravitaillement. "J'avais plus de 25 litres d'eau dans le coffre de ma voiture, des gels pour chaque heure, des poudres de glucides aussi", détaille-t-il. Malgré tout, il n'a consommé que la moitié de ce qu'il avait prévu. "C'est plutôt dû au froid. Quand on a des températures qui sont basses, souvent, on a aussi moins envie de s'hydrater ou de se nourrir."
Sur son parcours exigeant mais monotone, le Broyard a reçu le soutien surprise des clubs de course de la région dont il fait partie, mais également de ses proches. "Quand je les ai vus arriver les uns après les autres, et souvent il y en avait trois ou quatre en même temps, je ne savais plus avec qui discuter ", se souvient-il. Le soir, après 15 heures de course, l'ambiance était à son comble. "Des gens du village ont ramené de la musique dans la forêt, des lumières. Il y avait plein de monde au bord du chemin avec des cloches."