Impôt anticipé maintenu

Les Suisses ont refusé par 52% un nouvel allègement fiscal pour les entreprises. Non plus marqué chez les Fribourgeois.

Les référendaires auraient remporté leur pari. L'impôt anticipé devrait être maintenu sur les obligations (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Dans le canton, on a refusé de modifier cette loi à 56%. Jura et Neuchâtel vont plus loin encore, avec un rejet à respectivement 64% et 61%. C'est d'ailleurs non partout en Suisse-romande.

La palme du oui le plus marqué chez les Alémaniques revient à Nidwald (62,7%), suivi de près par Zoug (62,6%).

Quelques mois seulement après avoir refusé la suppression du droit de timbre d'émission sur le capital, le peuple inflige ainsi une nouvelle défaite à Ueli Maurer. Le ministre des finances, soutenu par la majorité bourgeoise du Parlement, plaidait pour l'abolition de l'impôt anticipé sur les nouvelles obligations. Abandonner cette spécificité suisse aurait permis selon lui de rapatrier une partie du marché obligataire en terres helvétiques, pointait le Zurichois.

Une analyse réfutée par la gauche, les syndicats et même certains économistes. Une suppression d'impôt n'a jamais mené à une hausse des recettes. Les pertes seront en revanche certaines. Elles pourraient aller jusqu'à 800 millions de francs par an si les taux d'intérêt augmentent à nouveau, ont-ils souligné pendant la campagne.

Le flou autour de l'impact financier de la réforme peut avoir poussé plus d'un votant à déposer un "non" dans les urnes.

ATS
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