Incendies au Portugal: "On a vécu un véritable enfer"
Témoignages de Fribourgeois qui étaient en visite dans leur famille pour les vacances. Ils ont dû lutter pour sauver leur maison.
Cet été, beaucoup de Fribourgeois et Fribourgeoises sont descendus en voiture au Portugal pour aller voir leur famille et passer des vacances. Seulement voilà, tous leurs projets ont été mis à mal par des incendies de forêt qui se sont déclenchés dans le centre et le nord du pays, il y a deux semaines.
En cause? Une importante canicule et des vents chauds qui ont facilité le départ de plusieurs foyers. Trois personnes sont mortes et une quinzaine d'autres ont été blessées.
Nous avons lancé un appel à témoins sur nos réseaux et vous avez été nombreux à nous répondre, par des photos et des vidéos impressionnantes.
La Bulloise Sandrine Texeira est d'ailleurs encore sur place avec son mari dans la région de Trancoso, une zone proche de la ville de Viseu et très touchée par les flammes. Ses beaux-parents y possèdent un domaine avec des vignes, des oliviers et des animaux. Ils ont quasiment tout perdu. Elle nous raconte, encore très émue: " Le domaine a commencé à brûler et on s'est fait encercler par le feu. Il a fallu sauver ce que nous pouvions sauver. Mon mari a pris un tracteur avec une remorque pleine d'eau pour éteindre le feu." Il a également retourné la terre, pour faire une tranchée qui faisait barrière contre les flammes".
On a vécu un véritable enfer, que je ne souhaite à personne. Je suis encore traumatisée
Ils luttent pour sauver leur maison et aucun pompier à l'horizon
Joana Figueiredo Gomes habite à Cressier près de Morat. Elle était, il y a encore quelques jours, dans cette même région de Trancoso avec ses parents, son frère et son amie pour un baptême. "C'était terrifiant de voir ces amas de fumées noires, de sentir de la pluie de cendres et le bruit d'une forêt qui brûle. Il n'y a pas eu de pompiers sur place, les habitants comme mon père et mes voisins ont dû tout gérer".
Joana a également appelé la police locale, qui se trouvait à moins de 5km, qui leur a promis une patrouille qui n'est jamais venue. Beaucoup de citoyens ont critiqué l'inaction du gouvernement portugais et le manque de moyens pour venir aux secours des régions touchées par le feu.
Certains villageois ont dû s'armer de remorques, de tuyau d'arrosage, et de sceaux pour verser de l'eau et protéger leurs habitations. Carla Capela, est Portugaise et habite à Courtaman. Son oncle, sa tante et sa cousine sont actuellement sur place dans le village de Guilheiro. Le feu s'est approché à moins de 400 mètres de leurs foyers. "Ils étaient pétrifiés et avaient peur. Certains ont appelé Dieu à l'aide. Tout le monde portait un masque, car l'air était irrespirable.
