Le Parti socialiste veut mieux protéger les indépendants

La crise sanitaire a révélé de graves lacunes dans la sécurité sociale pour ces travailleurs. Le PS demande une meilleure protection.

Tirant les leçons de la crise du coronavirus, le PS, par la voix notamment de la conseillère aux Etats Marina Carobbio (TI), demande des solutions permanentes pour les travailleurs indépendants (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

De nombreux indépendants oeuvrent dans des secteurs où les marges sont faibles et disposaient déjà d'une marge de manoeuvre financière réduite avant la crise, a expliqué Mattea Meyer, co-présidente du PS, mardi devant les médias. Le système est jonché d'obstacles et beaucoup de travailleurs n'ont pratiquement aucun accès à une aide en cas de perte de revenus, qu'ils soient salariés ou indépendants.

Leur protection est largement insuffisante, selon l'étude commandée par le PS et menée par la Haute école spécialisée de la Suisse italienne (SUSPI). Un indépendant sur quatre ne cotise en outre ni au 2e pilier ni au 3e pilier. Au premier trimestre 2020, 12,6% de l'ensemble des personnes ayant un emploi étaient des travailleurs indépendants, soit environ 600'000 personnes.

Les lacunes de la sécurité sociale en cas de chômage, de maladie ou d'accident sont grandes, a déclaré la conseillère aux Etats tessinoise Marina Carrobbio. Une série de mesures sont nécessaires pour remédier à la situation. Le PS a donc déposé plusieurs initiatives parlementaires.

Protection étendue à tous

Par leur biais, il exige une assurance obligatoire d'indemnités journalières en cas de perte de gain pour cause de maladie ou d'accident pour tous, une assurance générale en cas de perte du revenu, des instruments durables contre le chômage et une protection étendue à tous les secteurs, notamment aux plateformes électroniques comme les services de livraison.

La formation professionnelle et l'innovation doivent aussi être prises en compte. L'assurance perte de gain pourrait financer des cours de reconversion de plus longue durée et la formation professionnelle des adultes.

"Prévenir le chômage est plus rentable que de le financer", a déclaré Mustafa Atici. Une intégration durable au marché du travail est préférable à une réintégration "rapide", selon le conseiller national bâlois.

Solutions à long terme

Le PS estime s'être battu pour les personnes touchées par la pandémie dans les secteurs les plus précaires et avoir obtenu des solutions. Les indépendants et les propriétaires de petites entreprises employés dans leur propre société ont pu avoir accès aux APG.

Les indépendants du secteur culturel ont eux aussi pu bénéficier d'aides. Il s'agit maintenant d'inscrire ces solutions de manière permanente, a fait valoir Marina Carobbio.

ATS
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