Isabelle Chassot ne vise pas le Conseil fédéral

Son nom est cité pour reprendre la place de Viola Amherd, mais la Fribourgeoise le réaffirme à notre micro: elle ne sera pas candidate.

Isabelle Chassot se réjouit de retrouver son travail de conseillère aux Etats après une année et demie à la tête de la Commission d'enquête parlementaire sur Credit Suisse. © KEYSTONE

La conseillère aux Etats fribourgeoise, Isabelle Chassot, coupe court aux suppositions. Elle ne se présentera pas au Conseil fédéral. Sa décision est arrêtée depuis longtemps et la démission de sa collègue de parti Viola Amherd, annoncée mercredi, n'y changera rien. 

"Ça n'est ni un rêve, ni un cauchemar, le Conseil fédéral", explique Isabelle Chassot au micro de RadioFr. "Je connais bien la fonction gouvernementale. Je sais ce que cela signifie en termes de limites, de contingences, mais aussi d'exigences importantes. L'envie d'exercer cette fonction est pour moi un des moteurs principaux pour pouvoir le faire. Et cette envie me fait défaut. Et ce n'est pas arrivé en presque 30 ans de vie politique que d'un jour à l'autre, je change d'avis parce que la Conseillère fédérale de mon parti démissionne." La Fribourgeoise a d'ailleurs aussi confirmé cette décision à son parti lors de l'apéritif du Nouvel-An qui s'est tenu ce vendredi soir. 

"On discute trop de têtes et pas suffisamment de fond"

Isabelle Chassot ajoute qu'elle se réjouit de vivre cette élection en tant que parlementaire fédérale. Pour elle, il faudra présenter des candidatures qui représentent la diversité de son parti.

"La question, ce n'est pas tellement celle des langues, ni celle du sexe, mais vraiment de la représentativité sur des questions politiques importantes. On discute trop de tête et pas suffisamment de fond lorsque l'on aborde la question du Conseil fédéral", souligne la conseillère aux Etats. Et elle cite quelques dossiers cruciaux, comme la sécurité, les finances publiques, les relations avec l'Europe ou le vieillissement de la population.

De son côté, Isabelle Chassot se réjouit de retrouver son travail de conseillère aux Etats après une année et demie à la tête de la Commission d'enquête parlementaire sur Credit Suisse. Quant au futur, elle ajoute qu'elle compte bien briguer un second mandat à Berne, si sa santé le permet.

RadioFr. - Loïc Schorderet
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