Israël continue de frapper Gaza, le Hamas résiste

Le Hamas a annoncé qu'il ne libérera pas les otages retenus dans la bande de Gaza tant qu'Israël ne mettrait pas fin à son offensive.

La bande de Gaza a une nouvelle fois été attaquée, vendredi. © KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana

Le Hamas a affirmé vendredi que les otages retenus dans la bande de Gaza ne seraient pas libérés tant qu'Israël ne mettrait pas fin à son offensive, malgré la mort de son chef, Yahya Sinouar, qui a porté un coup sévère au mouvement islamiste palestinien.

En guerre sur un double front, Israël a annoncé jeudi la mort de Yahya Sinouar, tué la veille dans une opération de ses soldats dans le sud de la bande de Gaza, pendant que se poursuit au Liban son offensive contre le Hezbollah, allié du Hamas et lui aussi soutenu par l'Iran.

Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et très affaibli après plus d'un an de guerre, a confirmé vendredi la mort de son chef, considéré comme l'architecte de l'attaque sans précédent du 7 octobre 2023 contre Israël.

Pas d'otages libérés

Le Hamas a affirmé que ce décès "renforcerait" le mouvement et que les otages retenus dans le territoire palestinien ne seraient pas libérés avant "l'arrêt de l'agression contre Gaza". Sa branche armée a affirmé que le combat continuerait "jusqu'à la libération de la Palestine".

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait déclaré la veille que la mort de Yahya Sinouar marquait "le début de la fin" de la guerre à Gaza, et plusieurs dirigeants étrangers ont émis l'espoir qu'elle ouvre la voie vers un cessez-le-feu.

"Les tueries continuent"

Dans la bande de Gaza assiégée, des Palestiniens interrogés par l'AFP hésitaient entre l'espoir et la résignation. "Maintenant que Sinouar a été tué, nous espérons que la guerre s'arrêtera. Ils n'ont désormais plus aucune raison de poursuivre ce génocide", remarque l'un d'eux.

Un autre habitant du territoire souligne pourtant que "la guerre ne s'est pas arrêtée, et les tueries continuent avec intensité". En Israël, le Forum des familles, la principale association des proches d'otages, a "demandé instamment de tirer parti de cette avancée majeure pour assurer le retour" des derniers captifs.

Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023, 97 sont toujours otages à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée. Cette attaque a entraîné la mort de 1206 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels, incluant les otages morts en captivité.

Au moins 42'500 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués jusqu'à présent dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

ATS
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