La BCF résiliente face à la pandémie
Malgré les difficultés liées au coronavirus, la Banque cantonale de Fribourg (BCF) a continué à croître l'an dernier.

Le bénéfice net s'inscrit à la hausse, de 1,3% à 133,3 millions de francs, a indiqué jeudi la BCF. Sur ce montant, le canton, les communes et les paroisses fribourgeois percevront 69,9 millions de francs. Il faut ajouter à cela une contribution extraordinaire de 8 millions destinée à soutenir l'Etat dans ses mesures liées à la crise sanitaire. Les recettes de l'établissement ont cependant stagné et la rentabilité opérationnelle s'est étiolée.
Le résultat opérationnel affiche un recul de 2,2% à 162 millions de francs. L'établissement a généré des recettes stables (+0,2%) à 281,2 millions. Principale source de revenus, les opérations d'intérêts ont pâti d'une progression sensible (+34% à 12 millions) des corrections de valeur destinées à couvrir le risque de crédit, dans un contexte de crise.
Sans cet effet, les revenus dans cette activité affichent une augmentation de 1,6% à 247 millions de francs. Confronté à moins de demande pour le change de devises, la BCF a vu ses recettes des opérations de négoce chuter de 17% à 8,4 millions. Les charges d'exploitation ont pour leur part pris 1,3% à 101,7 millions.
Au bilan, les créances hypothécaires se sont enrobées de 4,9% à 17,05 milliards, alors que les dépôts à la clientèle se sont envolés de 10,4% à 15,65 milliards. A fin décembre, le total s'élevait à 26,71 milliards de francs (+8,4%).
La BCF est la deuxième banque cantonale romande en termes de somme au bilan, derrière son homologue vaudoise. Le ratio de fonds propres durs s'est fixé à 17,8%.
Pour l'exercice en cours, la direction s'attend à des "résultats semblables à 2020". Depuis janvier la banque est dirigée par Daniel Wenger, qui a remplacé Edgar Jeitziner, qui prendra sa retraite à la fin du mois.