"La campagne autour du DETTEC était désagréable"
Le désenchevêtrement des tâches a été refusé. Retour sur le scrutin avec le conseiller d'Etat Didier Castella et le député socialiste Simon Zurich.
La population fribourgeoise n'a pas voulu du premier paquet du DETTEC, autrement dit la nouvelle répartition des tâches entre le canton et les communes, proposée par le gouvernement. Ce dimanche, les électeurs et électrices ont rejeté à plus de 56% ce projet combattu par l'UDC et la gauche.
Pendant la campagne, cette dernière a martelé que la réforme allait peser lourd dans les budgets communaux. "Je constate que la population fribourgeoise a souhaité qu'on ne prenne pas le risque de déstabiliser les prestations sociales", a commenté dans l'émission spéciale de RadioFr. Simon Zurich, député socialiste au Grand Conseil. "A l'avenir, le Conseil d'Etat devra prendre en compte les critiques et travailler avec les acteurs du terrain."
Sur le terrain, justement, les communes étaient divisées dans ce dossier. "Le DETTEC était une demande de leur part avant tout", rappelle Didier Castella, conseiller d'Etat en charge du dossier. "Pourtant, elles n'ont pas réussi à se fédérer. Des élus n'ont pas suivi ce qu'ils ont dit durant 10 ans."
Le directeur des institutions a dénoncé par ailleurs un climat délétère. "C'était une campagne extrêmement désagréable, avec des pressions exercées sur l'Association des communes fribourgeoises", regrette-t-il. Les socialistes avaient déposé un recours contre la brochure d'information sur le DETTEC, qu'ils estimaient trop orientée. Le Tribunal cantonal a finalement rejeté ce recours, deux semaines avant le scrutin.
La réforme, qui a nécessité des heures de débats lors des sessions de février et mars du législatif cantonal, concernait quatre secteurs: les structures d’accueil extrafamilial, l'aide et les soins à domicile, les institutions spécialisées, socio-éducatives et familles d’accueil professionnelles ainsi que les EMS.
Ecoutez l'émission: