La friperie à la mode fribourgeoise

Les friperies sont devenues tendance ces dernières années. Les boutiques de seconde main sont nombreuses à avoir ouvert leurs portes dernièrement dans le canton. Audrey Brunisholz, co-gérante de Moule Frip' depuis près de 6 ans à Fribourg, a vu une évolution. "Le vintage est devenu très à la mode, pour combien de temps? Ça je ne le sais pas".

Mais à qui ces boutiques se destinent-elles? "Il y a encore beaucoup de gens qui viennent découvrir la friperie", explique Elisa Andrey, gérante de La Petite Muse, à Bulle. "Il ya beaucoup de jeunes de 13-18 ans qui viennent chez moi". Selon la Gruérienne, cette clientèle se dirige vers des vêtements d'occasion pour "les prix imbattables" et "les pièces originales". La conscience écologique serait l'une des motivations de shopper en friperie: "Acheter de la seconde main permet de recycler les vêtements déjà existants et de ne pas polluer davantage en en créant de nouveaux", poursuit Audrey Brunisholz.

"J'adore les pièces rares!"

"Dans les friperies, tu peux passer des heures à chercher pour ne finalement dénicher qu'une seule pièce. Mais ce sera LA pièce que tu garderas toute ta vie", lance Elisa Andrey. La Gruérienne chine depuis toute petite grâce à sa maman qui l'emmenait faire les brocantes. Sa passion pour la mode la motive à récupérer des vêtements de seconde main pour les customiser, mais son local devient très vite trop petit pour tout stocker.

Elle décide donc de "tout lâcher pour ouvrir une petite friperie". À la Rue Saint-Denis 66, on retrouve depuis une année La Petite Muse, la boutique que partage Elisa avec sa maman. À côté des vêtements dénichés par Elisa, on retrouve aussi des espaces exposant des artistes de la région. De la peinture, de l'upcycling ou encore des bijoux, Elisa Andrey change de créateurs chaque mois.

"Chaque pièce a une âme"

Audrey Brunisholz peut être considérée comme la précurseure de la mode de seconde-main à Fribourg, elle qui a ouvert la boutique "Audrey's Code" en 2016, proposant des vêtements des années 50-70. Elle s'est s'associée à Moule Frip', la friperie de la Grand-Rue 66, à quelques pas de la Cathédrale Saint-Nicolas.

Pour cette fan de mode, la friperie a une dimension particulière puisque chaque pièce a sa propre histoire. "Une certaine robe a pu être portée lors d'un mariage, d'un baptême ou même d'un enterrement. Une chemise peut être un habit de travail de tous les jours, etc. C'est ça qui est aussi intéressant avec les vêtements de seconde-main, c'est que chaque pièce a une âme", glisse-t-elle.

A noter qu'une autre friperie fribourgeoise, La Baraque à Fripes, inaugure ses tout nouveaux locaux ce samedi 4 juin à la Rue de Lausanne 64.