10'000 personnes à la Grève féministe à Fribourg
Le SSP a donné une estimation du nombre de participantes. En 2019, l'affluence s'élevait à 12'000.
Mercredi, la mobilisation a commencé le matin sur une cinquantaine de lieux de travail. Plus de 1000 personnes se sont mobilisées dans les services publics et parapublics du canton de Fribourg, a annoncé le Syndicat des services publics.
Le personnel a fait la grève, une pause prolongée ou porté un autocollant appelant à la revalorisation de toutes les professions, occupées majoritairement par des femmes, et qui sont encore trop peu payées.
Ensuite, les participantes étaient invitées à se rassembler à partir de 13h sur la place Georgette-Python. A 13h33, l'appel à la grève a été prononcé. "C’est l’heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées", selon le collectif Grève féministe. Le calcul se base sur une statistique de la Confédération, qui dit que le revenu tiré du travail par les femmes sur l’entier de leur vie est de 43% inférieur à celui des hommes.
A 15h24, l'action "stop égalité salariale" a marqué l’écart de 18%, dont une moitié demeure inexpliquée, qui existe entre les revenus des femmes et des hommes pour un travail égal. Des stands d’information, un coin détente et une garderie tenue par des hommes compléteront le dispositif.
A 17h, le collectif et les organisations associées prononceront les discours à la foule. Outre l’inégalité salariale, la réforme des retraites, la persistance des violences sexistes et sexuelles, le racisme structurel, le manque de financement des structures de garde et les attaques contre le droit à l’avortement figurent au menu.
Le cortège a conclu la journée de mobilisation, parti vers 18h de la place Georgette-Python. Selon le SSP plus de 10'000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale cantonale. A l'échelle du pays, plus de 300'000 personnes ont participé à la Grève féministe.
Parmi les autres revendications présentées à la mi-mai, les organisatrices fribourgeoises veulent un congé parental d’au moins un an, l’abolition du système d’assurances-maladie privé, une politique migratoire féministe et des mesures de lutte contre les violences.
En 2019, la Grève des femmes avait attiré plus de 12’000 personnes dans les rues de Fribourg, un record, ont rappelé les organisatrices il y a un mois.
