La grève féministe déferle sur Genève

A Genève, des milliers personnes ont défilé vendredi en fin de journée à l'appel du collectif de la grève féministe. Les manifestants ont revendiqué un féminisme intersectionnel, inclusif, décolonial et sans frontière.

La grève féministe a rassemblé des milliers de personnes dans les rues genevoises. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

"Le féminisme: c'est l'espoir!" a lancé Françoise Nyffeler, membre du collectif, devant une foule rassemblée dans le parc des Bastions, devant le Mur des Réformateurs. Elle a encouragé à pousser un cri de colère, juste avant que le cortège ne se mette en marche. La clameur a résonné jusqu'en haut de la vieille-ville.

Pendant tout l'après-midi, les prises de paroles se sont succédé pour revendiquer l'égalité salariale, la fin des discriminations, une protection sérieuse contre les violences sexistes ou des assurances sociales équitables et dignes. La montée de l'extrême-droite en Europe a été fustigée. "On ne lâche rien!", ont martelé plusieurs personnes sur la scène.

De nombreuses associations ont exprimé leur soutien aux peuples opprimés. Des performances musicales, dont un "Bella ciao!" revisité, ont fait monter l'ambiance. Le cortège est parti des Bastions peu après 18h30. "Solidarité avec les femmes du monde entier!" ont scandé les manifestants au son des tambours. Ou encore "Patriarcat tu es foutu, les féministes sont dans la rue".

Selon le collectif de la grève féministe, entre 25'000 et 30'000 personnes ont exprimé vendredi leur colère dans les rues genevoises. L'estimation fournie par la police se situe entre 6000 et 8000 personnes. La manifestation s'est déroulée sans incident.

ATS
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