Une pièce parisienne adaptée pour les planches de Treyvaux
Le théâtre de la jeunesse, tradition de plus de trente ans, joue une pièce française régionalisée. Une première pour la société du village.
Tous les deux ans, la jeunesse treyvalienne prépare durant plusieurs mois une pièce de théâtre. Une tradition depuis plus de trente ans, qui se différencie de tous les autres évènements que la société organise.
Ça change des fêtes de jeunesse comme on peut les connaître
"C'est aussi pour ça que c'est tant attendu: ça touche toutes les générations", relève Pauline Chassot, présidente du Théâtre de la société de jeunesse de Treyvaux. "Ça change des fêtes de jeunesse comme on peut les connaître."
Au sein de la troupe, on trouve uniquement des membres de la société de jeunesse. Et pour intégrer cette dernière, c'est simple: il suffit juste de ne pas être marié. Ainsi, huit membres monteront sur scène les trois premiers week-ends de mars. Un travail qui a déjà débuté il y a de cela presque une année. "Le comité a commencé son travail en mai 2022, et les acteurs répètent depuis le mois d'octobre", soutient la présidente.
Mais comment choisir qui pourra monter sur les planches? "Pour nous, c'était très important que toutes les personnes de la jeunesse qui se présentent puissent jouer", explique Emily Papaux, l'une des deux metteuses en scène de la pièce. Dans ce cadre, c'est tout naturellement que la distribution des rôles a pu être faite: "On avait des traits de caractères qui ressortaient chez les acteurs. Donc le choix s'est imposé assez facilement."
De Paris à Treyvaux
Pour la première fois, la pièce n'a pas été créée pour l'occasion, mais a été importée directement de Paris. "On l'a un peu adaptée, on ne peut plus vraiment dire qu'elle vienne de Paris", lance Déborah Kolly, metteuse en scène aux côtés d'Emily Papaux. Les deux sœurs ont décidé de rajouter leur touche à la pièce, de la rendre unique. "Elles l'ont personnalisée pour qu'elle corresponde à l'esprit du village", appuie la présidente du théâtre.
D'avoir un professionnel qui dirige les comédiens, ça a été très bénéfique pour tous. On a beaucoup appris.
Lors de la colonelle - la répétition qui précède la générale - une visite particulière a été rendue à la troupe de jeunes treyvaliens. Un comédien parisien, connaissance des deux metteuses en scène, est venu assister à la répétition pour donner des conseils de jeu aux acteurs en herbe du village. Pour la présidente, c'est un privilège qui a beaucoup apporté à la troupe: "D'avoir un professionnel qui dirige les comédiens, ça a été très bénéfique pour tous. On a beaucoup appris."
Une édition attendue
La pièce elle-même se déroule au sein d'une colocation particulière, où chacun des occupants est obligé d'avoir un trouble obsessionnel compulsif (TOC) pour pouvoir y rester. "Chacun a des troubles hors du commun, ce qui crée une série de quiproquos entre eux", précise Pauline Chassot. "Mais parmi ces individus, deux nouveaux arrivants feront croire qu'ils ont un TOC pour pouvoir intégrer la collocation."
Malgré la présence d'autres théâtres dans la région, l'évènement a toujours autant de succès et ne peine jamais à trouver son public. "A Treyvaux, c'est une tradition que tout le monde attend avec impatience, et nous aussi", conclut Déborah Papaux.