La Liberté veut libérer Julian Assange

Le journal fribourgeois compte parmi les médias qui ont lancé mercredi à Genève un appel à libérer le fondateur de WikiLeaks.

Des médias et journalistes suisses et étrangers ont lancé mercredi, à Genève, un appel à libérer Julian Assange. © KEYSTONE

Julian Assange, emprisonné en Grande-Bretagne depuis plus de trois ans, risque jusqu'à 175 ans de prison en cas d'extradition aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour des faits d'espionnage.

Les auteurs de l'appel, parmi lesquels figurent les principaux titres de Suisse romande, interpellent les autorités britanniques et américaines afin que Julian Assange, 50 ans, et dont l'état de santé est très préoccupant, "soit immédiatement relâché et que les charges pesant contre lui soient abandonnées".

"C'est une question de principe, on parle ici de liberté de la presse. Pour nous, c'est important de montrer que la liberté d'expression est une valeur fondamentale de la démocratie", martèle François Mauron, rédacteur en chef de la Liberté.


Les signataires de l'appel relèvent qu'une condamnation de Julian Assange "aurait pour conséquence d'interdire aux journalistes d'utiliser des fuites et de recourir à des documents classifiés, même si ces derniers contiennent des informations d'intérêt public majeur".

Entrave majeure

Il s'agirait d'une "entrave majeure" au métier de journaliste. Ce dernier n'aurait plus la liberté d'investiguer et de publier, mettant du même coup en danger "le bon fonctionnement des démocraties (et à fortiori des autres régimes)", soulignent les auteurs de l'appel.

Ressortissant australien, Julian Assange a rendu public au travers de WikiLeaks et en collaboration pour partie avec des grands titres de presse, des centaines de milliers de documents classifiés révélant au grand jour des scandales de corruption, d'espionnage et de violations des droits de l'homme.

Certains documents de WikiLeaks portaient sur la guerre de l'armée américaine en Irak. Une vidéo montrait une attaque lancée depuis un hélicoptère sur des civils dans les rues de Bagdad. "Aucune poursuite n'a jamais été engagée" pour ces "manifestes" crimes de guerre et violations "flagrantes" des droits humains.

ATS / RadioFr. - Mehdi Piccand / an
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