La mère de Mia extradée vers la France
La mère de la fillette, arrêtée dimanche, a été extradée ce vendredi tout comme le ressortissant français l'ayant aidée.
"Les deux personnes recherchées ont été extradées ce jour" à la France, a indiqué l'Office fédéral de la justice à Keystone-ATS, confirmant une information d'AFP. "Elles ont été remises aux autorités françaises vers 11h00", aux postes-frontières de Thônex-Vallard, près de Genève, et de Bâle/Saint-Louis, précise l'OFJ. "Les opérations se sont déroulées sans incident", a-t-il ajouté.
L'OFJ avait donné son autorisation pour l'extradition jeudi, après que les intéressés y eurent consenti. L'extradition a été demandée à la suite de l'enlèvement par des hommes de main la semaine dernière de Mia chez sa grand-mère, dans les Vosges où elle vivait, et où elle est retournée depuis.
Retrouvée dans un squat
A la suite d'un mandat d'arrêt international, la mère et le chauffeur ont été retrouvés dimanche en compagnie de la fillette de huit ans, saine et sauve, dans une usine désaffectée de Sainte-Croix (VD) utilisée comme squat. Arrêtés, ils ont été incarcérés dans le canton de Fribourg.
La petite avait été enlevée mardi dernier à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans les Vosges. Sa mère n'avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone.
Une alerte enlèvement avait rapidement été diffusée et d'importants moyens policiers, en France et dans plusieurs pays frontaliers, ont permis de la retrouver dimanche matin avec sa mère en Suisse.
Cinq hommes poursuivis
En France, les cinq hommes qui ont organisé son kidnapping sont poursuivis pour "enlèvement en bande organisée d'une mineure de (moins de) quinze ans et association de malfaiteurs". Quatre d'entre eux ont été placés en détention.
Ils se revendiquent de la mouvance anti-système et, pour enlever la petite fille, avaient présenté à sa grand-mère des papiers falsifiés à en-tête du ministère de la Justice, se faisant passer pour des représentants de la protection de l'enfance.
La France a par ailleurs lancé mardi un mandat d'arrêt international à l'encontre d'une figure du mouvement complotiste résidant en Malaisie, qui aurait contribué à l'organisation de l'enlèvement. La Malaisie n'a pas conclu d'accord d'extradition avec la France mais s'est dite prête à coopérer dans l'enquête.