La nouvelle vie de Petar Aleksic

Le coach helvético-monténégrin sera récompensé pour son parcours avec Olympic lors de la soirée du Mérite vendredi. Rencontre.

Petar Aleksic lors de son dernier match avec Olympic. © KEYSTONE

Petar Aleksic a dirigé le Fribourg-Olympic pour la dernière fois le 13 juin 2023, date à laquelle ses protégés ont remporté le championnat de Suisse. Depuis, à la salle Saint-Léonard, la voix forte de l'Helvético-Monténégrin ne résonne plus.

Pour retrouver Petar Aleksic, il faut se rendre chez lui, à Villars-sur-Glâne, où il vit depuis plusieurs années avec sa femme et ses deux fils. On y est accueilli par un café et un gâteau du Nouvel An orthodoxe. Âgé de 55 ans, le Fribourgeois d'adoption s'est retranché chez lui pour prendre du recul et se reposer. Il en avait besoin après avoir passé dix saisons à la tête d'Olympic et remporté 14 titres majeurs.

Radio Fribourg: Petar Aleksic, vous allez être récompensé pour votre carrière à Fribourg en recevant le Prix du Mérite vendredi soir. Qu'est-ce que ça représente?

Petar Aleksic: Je suis honoré. J'ai eu de la chance de faire partie de ce club et d'y rester aussi longtemps. Je suis très fier de ce que nous avons accompli tous ensemble. Je tiens à remercier le Président de l'époque, Philippe de Gottrau, ainsi que Madeleine Meyer et Fabian Limat. Ils étaient avec moi dès le début. Je ne savais même pas que ce prix existait, mais j'étais très heureux d'apprendre que je l'avais gagné. Ça signifie qu'on reconnaît mon travail.

Vous avez entraîné Olympic pendant dix saisons. Qu'en gardez-vous?

C'est difficile de ne garder qu'un seul moment de ces dix saisons. Ce que je sais, c'est que j'ai commencé comme j'ai fini. J'ai coaché mon premier match en 2013 contre Massagno — nous avions gagné — et la dernière partie que j'ai vécue, nous avions aussi battu les Tessinois, mais cette fois pour gagner le championnat de Suisse. La vie est un cercle.

En arrivant à Fribourg, est-ce que vous pensiez avoir autant de succès?

Dans le basketball, il faut y aller pas après pas. Il faut que ça reste simple. C'est clair que je ne savais pas si ça allait marcher en commençant, mais j'y ai cru. Quand nous nous sommes mis à dominer, nous nous sommes battus — avec le staff et l'équipe — pour ne plus perdre. C'est facile de gagner un titre. C'est bien plus difficile de le défendre.

Vous faites actuellement une pause. Vous n'entraînez plus. Alors à quoi ressemble votre quotidien?

Je trouve toujours le moyen de m'occuper, mais c'était nécessaire pour moi de faire une pause et de passer du temps avec ma famille. J'ai raté beaucoup de choses quand j'entraînais. J'essaie de rattraper le temps perdu. Je suis moins préoccupé par le basketball que par le passé, mais je suis assidûment ce qu'il se fait. Mon premier amour, c'est le basket. On verra quand j'y reviendrai.

Justement, que voulez-vous faire de votre futur?

Je suis quelqu'un qui arrive à faire la part des choses. Lorsque j'ai décidé de prendre du recul et d'arrêter d'entraîner à Fribourg, je l'ai fait. C'était la même chose quand j'ai mis un terme à ma carrière de joueur. Maintenant, j'étudie les opportunités qui se présentent. Je prends mon temps. Je ne veux pas me précipiter. Je veux quelque chose qui me contente, mais qui contente aussi ma famille. Mon destin est dans les mains de Dieu.

RadioFr. - Marie Ceriani
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