La performance de Pan Zhanle "humainement impossible"

L'entraîneur australien et ancien nageur Brett Hawke a remis en cause l'intégrité de la performance réalisée hier à La Défense Arena par le nageur chinois Pan Zhanle. Celui-ci a pulvérisé son record du monde du 100 m libre pour être sacré champion olympique.

La claque monumentale administrée par Pan à son record du monde a ravivé les suspicions de dopage envers les nageurs venus de Chine. © KEYSTONE/AP Photo/Martin Meissner

"Je suis en colère après cette course, pour plusieurs raisons", affirme Brett Hawke dans une vidéo postée sur son compte Instagram, après la course mémorable de Pan qui améliore son record de 0"40 dans une proportion jamais vue depuis 48 ans.

"Ça n'est pas réel, vous ne pouvez pas battre un tel aréopage - Kyle Chalmers, David Popovici, Jack Alexy - comme ça, avec une longueur d'avance. Ça n'est pas humainement possible. J'ai étudié ce sport, le phénomène de la vitesse. Je suis un expert en la matière", ajoute l'entraineur australien.

Kyle Chalmers, le dauphin de Pan aux JO de Paris après avoir été champion olympique à Rio en 2016 et vice-champion olympique, déjà, à Tokyo en 2021, ne partage pas l'opinion de son aîné. "J'ai confiance en lui, je pense qu'il a fait tout ce qu'il pouvait pour être là et qu'il mérite cette médaille d'or", a-t-il déclaré.

Le dopage de retour sur le devant de la scène

Le "poisson volant", son surnom, ne fait pas partie des 23 nageurs chinois contrôlés positifs début 2021 à une substance interdite. L'Agence antidopage chinoise avait conclu à une contamination alimentaire dans l'hôtel dans lequel les athlètes séjournaient et ne les avait donc pas sanctionnés.

"L'année dernière, j'ai été contrôlé 29 fois et je n'ai jamais eu un contrôle positif. Entre mai et juillet, 21 fois, et je n'ai jamais reçu un contrôle positif. Aujourd'hui, j'ai eu deux contrôles, on verra le résultat", s'est défendu le Chinois de 19 ans après sa victoire supersonique.

La semaine dernière, la fédération internationale World Aquatics avait indiqué que les nageurs chinois engagés à Paris avaient été testés "en moyenne 21 fois chacun depuis le 1er janvier", contre six fois pour les Américains, cinq pour les Italiens, quatre pour les Australiens, Britanniques et Français.

ATS
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