La droite choquée par l'annulation de la venue de Cassis
La droite interpelle les autorités cantonales au lendemain d'une rencontre manquée en raison d'un appel à manifester.
La décision d’annuler la visite d’Ignazio Cassis à Fribourg mardi suscite des interrogations et des critiques à droite. Le conseiller fédéral, qui devait participer à un débat à l’Université avec son homologue slovaque Juraj Blanar, a vu son déplacement compromis par un appel à manifester en soutien à la Palestine. Le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a invoqué des raisons de sécurité pour expliquer cette annulation de dernière minute.
Cette décision a cependant provoqué l’incompréhension chez certains élus. Deux députés de l'UDC ont interpellé le canton, exigeant des explications sur les circonstances exactes qui ont mené à cette annulation. Pour eux, cette situation soulève des questions sur la gestion des manifestations et la capacité à garantir la tenue d’événements d’envergure sur le territoire fribourgeois.
"Nous sommes choqués. Que l'annulation soit due à des raisons de sécurité nous a vraiment surpris", réagit le député UDC Gabriel Kolly, co-auteur de la question. De son côté, le PLR a aussi réagi dans un communiqué. Il appelle les autorités à "tirer les leçons de cet incident" et "à mieux encadrer ce type de situations à l’avenir".
Concernant les étudiants mobilisés, le bilan est mitigé. Certes, Ignazio Cassis n'est pas venu, ce qui constitue une forme de satisfaction pour le groupe, mais aucun échange n'a pu se tenir. "Nous aurions aimé le questionner sur ses incohérences, plutôt qu'il nous offre du silence", explique un membre de la Coordination Etudiante pour la Palestine (CEP). Aucune rencontre avec Juraj Blanar n'est pour l'instant reprogrammée à l'Université de Fribourg.