La Poya intégrée à l'Etablissement de promotion foncière
La parcelle de la Poya serait en partie développée par l’ECPF pour des activités économiques.

Les députés fribourgeois ont accepté vendredi un mandat interparti demandant de transférer la gestion d'une partie de la parcelle de la caserne de la Poya à l’Etablissement cantonal de promotion foncière (ECPF). Il n'est toutefois pas question d'un transfert immédiat de l'entier du périmètre. Selon le président de l'exécutif Jean-François Steiert, chargé des infrastructures, il s'agira ainsi de confier à l’ECPF le développement de la part du site qui sera dédiée aux activités économiques.
Les débats ont fait émerger une division droite-gauche quant à l'aménagement futur de la parcelle. A gauche, le groupe Vert-e-s et alliés a voulu laisser une chance à l'approche participative avec une mixité d'activités (camping, habitats communautaires, activités artistiques). Le camp bourgeois majoritaire a lui préféré privilégier l'implantation d'entreprises sur toute la surface du site.
Les signataires du mandat ont relevé que les finances de l’Etat de Fribourg étaient "fortement dépendantes" des apports extérieurs, notamment la Confédération et la Banque nationale suisse (BNS). Pour accroître la capacité financière propre, un des leviers est d’accueillir plus d’entreprises sur le territoire cantonal.
Et ceci à des endroits stratégiques. A leurs yeux, la parcelle de la Poya, proche de Saint-Léonard et propriété du canton, paraît "parfaitement" adaptée à l’installation d’entreprises. Elle bénéficie d’une surface "généreuse" et se situe à proximité directe des transports publics et de l’autoroute. "Un bijou", a dit le député centriste Christian Clément.
Question des logements
Le site, évalué à 92 millions, offre une "visibilité intéressante, la création d’emplois au centre-ville ainsi que d’éventuelles synergies avec le site sportif", précise le mandat. De plus, un nouveau quartier est prévu juste à côté, sur une partie de la colline du Torry, et dotera toute la zone d’un grand nombre de nouveaux logements.
Enfin, le transfert permettrait l’implantation d’établissements de jour et de nuit sur la parcelle, sans risque de conflits de voisinage direct avec les quartiers environnants.
Il reste toutefois nécessaire que la Confédération donne son aval pour reclasser deux parcelles du site de la Poya — actuellement en zones militarisées — en zones urbaines, afin que le projet puisse se poursuivre.