L'ambassade de Suisse à Téhéran évacuée

L'ambassadrice d'Iran a quitté l'Iran dans la nuit de jeudi à vendredi. L'ambassade a été fermée.

L'ambassade de Suisse à Téhéran est temporairement fermée en raison du conflit entre Israël et l'Iran (archives). © KEYSTONE/EPA/ABEDIN TAHERKENAREH

L'ambassadrice Nadine Olivieri Lozano vient d'arriver en Azerbaïdjan avec les sept membres restants de l'ambassade de Téhéran, a annoncé M. Cassis vers 14h00. Cinq membres avaient déjà quitté la ville avec leur famille mardi suite à la décision du chef du département de fermer temporairement l'ambassade.

Tous rentreront en Suisse. Ils sont prêts à retourner en Iran dès que la situation le permettra. Le matériel à sécuriser a également été évacué, a précisé le Tessinois.

Les bâtiments ont été fermés et sécurisés. Le personnel local n'est plus sur place, hormis un concierge. "Ils restent toutefois nos employés", a souligné M. Cassis.

L'ambassadrice continuera à assumer sa charge depuis Bakou dans un premier temps, puis depuis Berne dès son rapatriement. La Suisse assure son rôle d'intermédiaire pour assurer la transmission de messages entre l'Iran et les Etats-Unis.

Sécurité

Le chef du Centre de gestion des crises, Serge Bavaud, a précisé que l'évacuation a été décidée suite à l'accumulation des risques constatés ces derniers temps. "Nous avons reconsidéré la sécurité du personnel sur place et sa capacité à durer dans un tel contexte". Et le ministre d'ajouter que l'ambassade ne possède pas d'infrastructure de protection.

La majorité des ambassades ont déjà fermé. Les quelques-unes encore ouvertes n'ont conservé que le personnel strictement nécessaire, soit deux personnes, a encore indiqué Monika Schmutz Kirgöz, cheffe de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Des citoyens suisses sont encore sur place. Et il est difficile de s'en occuper. Les appels à la helpline ont été "intenses", a précisé Mme Schmutz Kirgöz.

Situation critique

"Le Conseil fédéral reste préoccupé d'un risque d'escalade régionale", a poursuivi M. Cassis. Les conséquences seraient dévastatrices pour la stabilité du Moyen-Orient.

Il a une nouvelle fois condamné tout recours à la force contraire au droit international. "Les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés."

ATS
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