L'avenir de l'Ukraine discuté à Lugano
La Suisse copréside au Tessin une conférence internationale sur la reconstruction de l'Ukraine. Suivez cette réunion de deux jours.
Présent physiquement au Tessin, le Premier ministre Denys Chmygal fait l'une de ses premières sorties d'Ukraine en quatre mois de conflit avec la Russie. Dans une ville sous haute sécurité, il dirige une délégation officielle de plus de 60 personnes, parmi lesquelles plusieurs ministres.
Au total, une quarantaine de pays et une quinzaine d'organisations internationales doivent discuter du plan de reconstruction que M. Chmygal va présenter aux participants. Pour la Suisse, l'objectif est de lancer le dispositif international qui va accompagner ce pays pendant les prochaines décennies.
La reconstruction sera "complexe", estime M. Cassis. Selon les autorités ukrainiennes, elle coûtera au moins plus de 600 milliards de francs. D'autres acteurs n'ont pas les même chiffres.
Surtout, l'Ukraine sera attendue sur les capacités à éviter que le financement de la communauté internationale ne tombe entre les mains d'oligarques. Kiev est fâchée de ces allégations par avance et M. Cassis a promis une surveillance importante, mais des experts doutent de la possibilité d'éviter des problèmes.
Plusieurs sommets
La conférence de Lugano fait suite aux habituelles réunions sur les réformes de l'Ukraine et a pris une importance plus large en raison du conflit. Ce qui laissait penser à une participation de très haut niveau au Tessin.
Après une semaine où se sont succédé les sommets de l'UE, du G7 et de l'OTAN, les principaux dirigeants ne délèguent que des vice-ministres des Affaires étrangères. En dehors toutefois de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et de la cheffe de la diplomatie britannique Elizabeth Truss.
Plus d'un millier de participants sont attendus, dont, parmi les Suisses, Ignazio Cassis, la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga ou encore la présidente du Conseil national Irène Kälin (Verts/AG). Seuls quelques chefs de gouvernement feront le déplacement, dont le tchèque, qui préside l'UE, la lituanienne ou le polonais.
La participation est certes de plus haut niveau que lors des quatre conférences sur les réformes ukrainiennes. Ni Kiev, ni la Suisse ne se disent déçues. De même, Berne considère comme complémentaires les efforts avec le G7 qui a prévu lui-même une prochaine conférence internationale sur ce pays.