Le bonheur d'avoir "osé" l'accueil

L'association "Osons l'accueil" épaule les familles fribourgeoises qui accueillent des réfugiés. Ce samedi, l'heure était à la fête. Reportage.

L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
L'association "Osons l'accueil" a offert le repas à ses invités. © Frapp
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Près de 250 personnes ont participé au repas organisé par "Osons l'accueil". Les familles fribourgeoises sont venues partager un moment de convivialité avec les réfugiés qu'elles ont hébergés. Et même si, pour certaines, la prise en charge est terminée, toutes ont le sentiment d'avoir intégré de nouveaux membres à la famille.

C'est par exemple le cas de Christel Wanwert. "C'était une évidence d'accueillir une famille ukrainienne au vu de ce qu'il se passait. On a contacté 'Osons l'accueil' pour se renseigner sur les démarches. On en avait entendu parler à la radio", explique-t-elle. Dans la foulée, elle a réaménagé sa maison pour pouvoir accueillir du monde. Et si c'était à refaire? Christel Wanwert signe tout de suite. "C'est une expérience hyper enrichissante, on a adoré accueillir ces gens". La famille ukrainienne a déménagé dans un appartement à Fribourg, mais tout le monde veille à entretenir l'amitié.

Christel Wanwert (à droite) a accueilli une famille ukrainienne le 1er avril. Elle s'est dite prête à le refaire si l'occasion se présentait.

Manuel Francey est retraité. Dans sa maison d'Estavannens, il a logé six Ukrainiens: deux grands-parents, une maman et trois enfants. Le papa n'a pas pu faire le voyage, comme la majorité des hommes. "Ils en ont souffert, surtout la fille de 7 ans. On sent chez eux qu'il y a beaucoup de révolte par rapport à la situation". La famille habite désormais un appartement à Bulle, ce qui ne les empêche pas de se réunir souvent: "On se voit en moyenne une fois par semaine. Maintenant c'est eux qui m'invitent chez eux!", sourit Manuel Francey.

Manuel Francey (à gauche) a ouvert ses portes à six Ukrainiens. La famille vit désormais dans son propre appartement, mais ils se voient chaque semaine.

"Osons l'accueil" est une association citoyenne, apolitique et areligieuse. Elle est constituée de 15 bénévoles. Depuis sa création en 2015, elle sert de guide aux familles fribourgeoises. "Nous sommes une centrale d'appel et une centrale d'écoute pour la population fribourgeoise qui désire aider les migrants", résume Bernard Huwiler, président sortant.

"En 7 ans, on est arrivés à faire quelque chose. Aujourd'hui, on est très fiers de pouvoir dire à la population fribourgeoise: 'merci et bravo d'avoir pu aider'".

Depuis le début du conflit en Ukraine, près de 670 familles fribourgeoises se sont annoncées auprès d'"Osons l'accueil" pour ouvrir leur foyer aux réfugiés. Parmi elles, 246 ont accueilli des Ukrainiens.

L'association se cherche un nouveau président, une "perle rare", comme le dit Bernard Huwiler. "Nous souhaiterions quelqu'un qui a une fibre humanitaire, une notoriété politique dans le canton de Fribourg et une certaine humanité face à la situation migratoire". L'appel est lancé.

Frapp - Anaïs Rey
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