Le National contre un fonds climat

L'initiative populaire du PS et des Vert-e-s pour un fonds climat part du mauvais pied au Parlement. Hormis la gauche, aucun parti ne l'a soutenue. Un contre-projet a également été refusé.

Le texte demande que la Confédération crée un fonds et l'alimente par un versement annuel de 0,5 à 1% du PIB jusqu'en 2050. Soit entre 3,9 et 7,8 milliards de francs par an.

Ce fonds doit servir à construire davantage de panneaux solaires, à accélérer les rénovations de bâtiments ou à développer les transports publics, tout en préservant les milieux naturels et en favorisant la biodiversité.

Trop de dommages

Le centre-droit y était clairement opposé. Le texte apporterait plus de dommages que d'avantages, a indiqué Mike Egger (UDC/SG) au nom de la commission.

La Suisse doit plutôt développer la politique climatique actuelle, qui mise sur différentes approches comme des taxes d'incitation, des interdictions et des obligations, des conventions d'objectifs volontaires ainsi que des mesures d'encouragement.

Inaction trop chère

Pour Marionna Schlatter (Vert-e-s/ZH), au contraire, le coût de l'inaction sera nettement supérieur au montant des investissements prévus par le texte. De plus, comparées à d'autres instruments, les mesures d'encouragement sont à la fois efficaces et très bien acceptées.

Enfin, un fonds d'investissement public encouragerait les investissements privés et favoriserait la transition vers la neutralité climatique, a estimé la gauche.

Jürg Grossen (PVL/BE) a plaidé pour un contre-projet indirect. Celui-ci devait prévoir que, selon le principe du pollueur-payeur, tous les rejets de gaz à effet de serre émis sur le territoire suisse soient soumis à une taxe, en fonction de leur impact sur les gaz à effet de serre, indépendamment de leur source. La proposition a été refusée par 175 voix contre 11.

ATS
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