Le National débat du budget 2024

Le National a commencé jeudi son examen du budget 2024. Avant de plonger dans les détails, le camp bourgeois a souligné l'importance de respecter le frein à l'endettement. Pour la gauche, il faut agir sur les recettes et revenir sur la hausse des dépenses de l'armée.

Les députés se penchent jeudi sur l'examen du budget 2024 (archives). © KEYSTONE/PETER KLAUNZER

"Le frein à l'endettement n'est pas négociable", a souligné Alex Farinelli (PLR/TI). Sans cet instrument, c'est la sécurité de l'Etat qui est en péril. Il faudra donc que chaque nouvelle dépense soit financée ou compensée. Et le Tessinois d'en appeler à la responsabilité des cantons: "Chaque niveau institutionnel doit faire sa part."

Faisant lui aussi référence aux demandes des dernières années pour que la Confédération assume de nouvelles tâches, Markus Ritter (C/SG) a comparé le budget fédéral à une vache laitière que de plus en plus de mains voudrait traire tout en réduisant le fourrage. "Cela met la bête en danger."

Il faudra donc limiter la croissance des dépenses de la Confédération. Le Centre se battra pour que l'agriculture et le transport régional disposent de suffisamment de moyens, a toutefois souligné son collègue Philipp Matthias Bregy (C/VS).

Martin Bäumle (PVL/ZH) a aussi relevé l'importance du frein à l'endettement. Et d'ajouter qu'il faudra apprendre à fixer des priorités et que des sacrifices devront être faits de toutes parts.

Pour l'UDC, la situation actuelle est due à "la politique irresponsable du camp rose-vert", a accusé Lars Guggisberg (UDC/BE). Et de plaider: "Nous devons revenir à la raison budgétaire." Pour ce faire, le parti propose de se concentrer sur la Suisse, ce qui implique une agriculture et une armée fortes ainsi que des PME qui assurent la prospérité. Il veut également des coupes dans les frais de personnel.

Ne pas augmenter les dépenses de l'armée

Pour la gauche, il faut au contraire revenir sur l'augmentation des dépenses de l'armée. C'est le seul domaine qui n'est pas concerné par les coupes budgétaires, a relevé Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE). Et d'ajouter qu'il est illusoire de croire que "plus on s'arme, plus on est en sécurité". La Genevoise a aussi souligné la nécessité d'agir sur les recettes.

Un point également relevé par Felix Wettstein (Vert-e-s/SO), qui a plaidé pour davantage de moyens pour le transport régional. Et d'indiquer que les Vert-e-s décideront au cours des débats s'ils peuvent soutenir le budget.

La ministre des finances Karin Keller-Sutter a rappelé qu'il n'y avait pratiquement pas de marge de manoeuvre et enjoint les députés de proposer un contrefinancement s'ils augmentent certaines dépenses.

Le débat se poursuit par blocs thématiques. Les députés discutent pour commencer des dépenses relevant du domaine propre de la Confédération.

ATS
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