Le pari du local pour résister à l'inflation

Alors que le prix des aliments augmentent, l'hôtellerie et les commerçants de la région se tournent davantage vers les producteurs locaux.

Faire appel aux produits locaux serait une stratégie vertueuse pour promouvoir les circuits courts et réduire certaines dépenses comme celles du transport.

A l'hôtel Ibis de Bulle, il a fallu trouver des astuces pour éviter une flambée des prix des petits-déjeuners. Plutôt que de diminuer ou de changer de produits, la direction a plutôt essayé de restreindre la variété. A la place de six céréales différentes le matin, trois seulement sont proposées aux clients. Pour l'heure, ces hausses de prix sont pris en charge par l'établissement.

"On a décidé de prendre sur notre marge, tout comme les fournisseurs de la région", explique la responsable de l'établissement Sophie Rouvenaz. "Finalement, ce ne sont pas ceux qui ont le plus augmenté leur prix, bien au contraire. Et puis on se connait, nous pouvons échanger, discuter, on sait d'où vient le produit."

Même constat dans les petits commerces

Malgré l'inflation, La Sieste, épicerie durable à Enney, a réussi à baisser le prix de certains produits, principalement ceux des légumes locaux. "C'est clair que si on ne touche pas à la farine, à l'électricité ou à l'essence, il y a moins de risques d'augmentation." confie Clément Castella, propriétaire du magasin.

Cela dit, l'escalade du prix des aliments se poursuit en coulisse. Les chiffres ont en effet augmenté de 5,6% en moyenne depuis le début de l'année. A titre d'exemple, le prix du croissant est passé de 1,30 francs à 1,80 à l'épicerie d'Enney. La faute au beurre dont le tarif s'est envolé.

Reste à savoir jusqu'à quand le renchérissement pourra continuer d'être absorbé par la marge des deux parties négociantes.

La Télé - Jonathan Grossenbacher / Adaptation web: Dimitri Faravel
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